Le camouflage en photo : l’essentiel pour se lancer

Photographier la faune dans son environnement naturel n’est pas chose aisée. Afin d’y parvenir, les photographes animaliers cherchent à se faire le plus discret possible en utilisant des techniques de camouflage. Qu’il s’agisse de se camoufler soi-même ou son matériel, petit tour d’horizon des bases pour se lancer dans le choix de votre camouflage en photo.

Pourquoi utiliser un camouflage en photo ?

Photographier des animaux dans leur milieu naturel n’est pas simple. Pour de nombreux animaux sauvages, l’Homme est un prédateur ou simplement un danger. Dès lors, l’objectif pour réussir vos clichés est de vous approcher au maximum et de faire oublier votre présence.

Cependant, tente d’effacer sa présence demeure un véritable défi pour tout photographe. En effet, tous les animaux n’ont pas les mêmes capacités sensorielles. Par exemple, un oiseau aura une vue aiguisée tandis qu’un chevreuil aura un odorat très sensible. Le photographe se doit alors de camoufler tout ce qui peut trahir sa présence du point de vue des sens. Et il doit s’adapter plus particulièrement à la faune qu’il souhaite immortaliser. Plus largement, se camoufler n’est pas utile simplement pour obtenir son cliché mais aussi pour ne pas perturber la faune dans son milieu et éviter une éventuelle attaque (bonjour la famille de sangliers).

C’est en cela qu’il est utile de vous camoufler vous mais aussi votre matériel.

Le camouflage pour vous faire oublier

Comme dit précédemment, l’objectif est de camoufler tout ce qui pourrait attirer l’attention d’un animal du point de vue sensoriel. Tout d’abord, il convient de ne pas attirer l’attention visuellement en se confondant avec son environnement.

Assez logiquement, il s’agit d’adopter une tenue qui se confond le plus possible avec l’environnement dans lequel vous souhaitez évoluer. Il est souhaitable d’effacer tout ce qui peut rappeler votre présence : votre taille, votre forme ou encore votre peau.

Un motif treillis est vivement conseillé en adaptant le plus possible les couleurs à celles du milieu qui vous entoure ; si vous ne disposez pas de motifs en treillis, adoptez les couleurs les plus discrètes en évitant les couleurs vives.

Cependant, la tenue basique ne suffit pas toujours si vous souhaitez réellement vous faire oublier. Il existe alors divers accessoires pour vous fondre dans votre environnement.

Tente, filet, ghillie : les accessoires de camouflage en photo pour vous fondre dans la nature

Il existe diverses solutions pour peaufiner votre camouflage en photo. Même si l’efficacité de ces accessoires est à comparer et à étudier, pensez à bien réfléchir à vos besoins notamment en termes de confort et d’utilisation dans le temps : sur un affût de plusieurs heures, le confort est une variable à ne pas prendre à la légère !

Tout d’abord, la tente d’affût est une solution intéressante si vous projetez de rester assez longtemps sur un même lieu tout en gardant un certain confort notamment en étant assis. Plus largement, ces tentes vous permettent de facilement observer tout l’environnement qui vous entoure sans que vos mouvements ne soient visibles. Ces accessoires ont l’inconvénient de leur avantage : ce confort est un minimum volumineux malgré leur impressionnante capacité de repliage. Il existe diverses références chez Caruba ou encore chez Tragopan.

Le filet (et ses variantes en tissu) est pour sa part une solution intermédiaire. Il vous permettra d’être plus flexible notamment si vous souhaitez bouger assez régulièrement tout en ayant un camouflage efficace. Il existe de simples filets ou de véritables tissus recouvrant comme ceux de la marque Lenscoat. Le gros avantage de ces toiles est de pouvoir vous recouvrir intégralement ainsi que votre matériel même si vous utilisez un téléobjectif imposant ainsi qu’un trépied à tête pendulaire. Cependant, il peut être fatiguant de rester immobile sur de longues sessions notamment si vous êtes debout.

La solution la plus poussée de camouflage en photo demeure la ghillie. Son principe est simple : sous forme de vêtements (haut et bas) ou de poncho, la ghillie reproduit les textures des différents environnements pour vous offrir un camouflage maximal. Certes, cet accessoire vous mettra dans la peau d’un commando marine mais il sera sans doute de loin le plus convaincant pour vous dissimuler avec précision.

Enfin, couvrez si possible toutes les surfaces de votre peau avec différents accessoires : bonnet, gants, écharpes, etc.

Se protéger tout en restant camouflé

Les sorties en nature peuvent être longues et exigeantes physiquement. Parmi les accessoires pertinents pour se protéger des éléments, l’Overcap d’Oxaz Outdoor est particulièrement efficace. Cette capuche amovible a l’avantage de vous protéger du soleil, de la pluie, du vent ou même des moustiques avec la moustiquaire adaptable sans gêner vos mouvements.

Cet accessoire peut être particulièrement pratique lors de vos marches ou lorsque le climat est difficile. Surtout, il a l’avantage d’être très évolutif en fonction de l’environnement dans lequel vous êtes.

Le camouflage ne se résume pas à la tenue

Ce n’est pas parce que vous portez une ghillie que vous serez forcément invisible pour la faune qui vous entoure. En effet, d’autres stimuli sensoriels pourraient alerter des animaux de votre présence.

Tout d’abord, votre odeur peut rapidement vous trahir : de nombreux mammifères ont un odorat plus de 100 fois supérieur à celui de l’être humain ! Ce constat posé, vous comprenez qu’il faut tout faire pour éviter d’être repéré à cause de son odeur. Pour cela, certaines règles élémentaires peuvent vous aider :

• Evitez de vous laver avec des savons ou shampoings industriels ou de lessiver vos vêtements avec des lessives industrielles ; privilégiez des savons sans odeur. Plus largement, évitez d’avoir sur vous tout ce que vous-même vous sentez aisément !
• Si vous êtes consommateur de tabac, éviter de fumer avant votre session photo.
• Faites attention au sens du vent : placez-vous de préférence face au vent pour éviter une diffusion de votre odeur vers l’animal que vous observez.

Enfin, attention au bruit. Qu’il s’agisse de vos mouvements ou du bruit de votre obturateur, le moindre son peut alerter un animal et trahir votre présence. À l’heure des hybrides, pensez à utiliser si possible l’obturateur électronique plutôt que l’obturateur mécanique pour un silence total.

Camoufler son matériel

Pour peaufiner son camouflage, il faut aussi penser à celui de son matériel : avoir un téléobjectif blanc qui dépasse au milieu d’une forêt verte, ce n’est pas le sommet de la discrétion ! Pour cela, il existe des protections de camouflage en néoprène qui se glissent autour de votre objectif afin de le confondre avec son environnement. Les protections d’EasyCover sont conçues sur-mesure selon les objectifs, ce qui vous permet de garder une bonne prise en main.

De la même façon, il existe des housses de protection camouflage pour nos boîtiers. Là aussi, Easycover propose des modèles avec différents camouflages adaptés aux boîtiers. Également, il est tout à fait possible de camoufler votre trépied, qu’il s’agisse de ses jambes ou de sa tête. Si vous ne disposez pas de trépied, un support de stabilisation peut être utile pour manipuler facilement votre optique tout en gardant une bonne stabilité en silence ; en cela, le support de Lenscoat est particulièrement efficace.

Adaptez le camouflage à vos besoins et à votre environnement

Finalement, il n’y a pas de kit magique pour le camouflage en photo. Il est important de l’adapter à vos besoins et à votre pratique. Aussi, n’oubliez pas (et c’est sans doute le plus important) que toutes les ghillies de la terre ne camoufleront pas une odeur ou un son. Au-delà de la tenue, il s’agit avant tout d’une démarche qui vise à s’adapter à l’environnement dans lequel on évolue.

Vous pouvez retrouver toutes les références citées dans l’article dans le tableau ci-dessous.