Le Fujifilm X-S20 succède au X-S10, son appareil photo hybride compact et polyvalent. Il hérite logiquement de nouveautés des récents X-H2 et X-H2s, tout en restant bien plus léger et accessible. Sa principale évolution concerne la batterie : adoptant la NP-W235, il annonce une autonomie de plus de 800 photos ! La marque présente aussi un nouvel ultra-grand-angle, le Fujinon XF 8mm F3.5 R WR.

Fujifilm X-S20, compact, ergonomique et endurant

Le Fuji X-S20 reprend donc la philosophie du X-S10 : l’équilibre entre compacité et ergonomie. Bien moins encombrant que les appareils haut de gamme X-H2 et X-H2S, il conserve néanmoins leur généreuse poignée. Il offre donc une meilleure préhension que l’autre hybride compact de la famille, le X-T30 II, en particulier avec de gros objectifs.

Cette poignée permet d’héberger une plus grosse batterie. Oubliez donc la faute du goût du X-S10, bridé par sa NP-W126S de seulement 8,7 Wh. Le X-S20 utilise la NP-W235, d’une capacité de 16 Wh. Ajoutons quelques évolutions de gestion d’énergie, et l’autonomie est plus que doublée ! Avec ses 800 vues selon les normes CIPA, le X-S20 pourra tenir une journée typique sans difficulté. Les 30 grammes d’embonpoint par rapport au X-S10 sont largement dus à cette batterie plus grosse – et ce sont donc 30 grammes bien investis.

La poignée plus grosse laisse aussi plus de latitude ergonomique. Au contraire de la simple charnière du X-T30 II, l’écran du X-S20 est donc sur une rotule latérale et peut se retourner. Il reprend aussi la troisième molette sur l’épaule gauche du X-S10, permettant de gérer différents paramètres. Et, comme son prédécesseur, il dispose d’un sélecteur de modes, plus habituel que le barillet d’obturation de la série X-T. Et ce sélecteur dispose d’une position vidéo…

Une caméra 6,2K

Le X-S20 se présente en effet comme un hybride polyvalent, aussi à l’aise en vidéo qu’en photo. Outre le mode vidéo, qui permet d’adapter les menus et d’utiliser des fonctions avancées, il dispose d’un second déclencheur pour filmer à tout moment.

Le capteur du X-S20 est identique au X-S10, mais le processeur plus moderne gère la vidéo à sa définition maximale : 6,2K.

Il rehausse donc son jeu dans ce domaine. Le X-S10 filmait en 4K DCI ; le X-S20 passe à la 6,2K, utilisant tout la largeur de son capteur BSI CMOS de 26 MP. La cadence plafonne logiquement à 30 im/s, mais l’échantillonnage en 4:2:2 sur 10 bits et le F-Log optimisent la qualité d’image. En 4K, il peut enregistrer 60 im/s, et il pousse à 240 im/s en Full HD. La prise micro est naturellement toujours présente, afin d’améliorer la qualité sonore.

Mieux, le X-S20 s’offre une sortie RAW sur HDMI. Compatible avec les enregistreurs Atomos et Blackmagic, elle permet d’obtenir de fichiers RAW sur 12 bits pour une souplesse maximale lors de l’étalonnage. Il est en outre compatible avec le ventilateur optionnel du X-H2 afin de limiter le risque de surchauffe.

Plus anecdotique, un mode « vlog » optimise l’ergonomie pour se filmer soi-même. Le Fuji X-S20 reçoit également un mode « priorité au produit », inspiré de la « présentation de produit » des hybrides Sony.

Autofocus emprunté au X-H2s

La sortie RAW et le ventilateur ne sont pas les seuls emprunts du X-S20 au X-H2/X-H2s. Il utilise en effet leur processeur (le X-Processor 5), ce qui lui ouvre des possibilités plus avancées, y compris pour les photographes.

C’est en particulier le cas de l’autofocus. Entraîné par apprentissage profond, il détecte les gens (visages, yeux et têtes), mais aussi les animaux terrestres ou aériens, les voitures et les trains, les motos et vélos, les avions… et même désormais les insectes et les drones !

Ceux qui trouvent fastidieux le menu de sélection du sujet seront heureux de noter que ces nouveautés ne l’ont pas rallongé : pour l’intelligence artificielle du X-S20, les insectes sont des oiseaux, les drones sont des avions. Mieux, en mode auto, le X-S20 détecte automatiquement le type de sujet concerné.

Améliorations diverses du Fujifilm X-S20

Le X-S10 étant sorti en 2020, Fujifilm a également eu le temps de réfléchir aux petits éléments à corriger. Le premier sera un grand soulagement pour les habitués de la rafale : le Fuji X-S20 gère enfin les cartes SD UHS-II.

Autre nouveauté dans l’air du temps, il permet d’enregistrer les photos au format HEIF. Plus efficace que le JPEG, il offre une meilleure qualité d’image à poids de fichier équivalent et une profondeur de couleurs accrue, plus propice à la retouche (sans naturellement atteindre la souplesse du RAW).

Fujifilm a également revu son application pour smartphone. Adieu Camera Remote, bonjour XApp. Celle-ci reprend les fonctions classiques de ce type d’applications : connexion simple en Bluetooth, transfert des fichiers et contrôle à distance avec aperçu en direct en Wi-Fi, etc. Elle permet aussi de sauvegarder et restaurer les réglages d’un appareil photo. Plus anecdotique, elle permet de compiler des statistiques : nombre de photos prises par date ou au total, appareils utilisés, lieux de prises de vues…

Enfin, le jack combine sortie son et entrée micro. Il n’est donc plus nécessaire de passer par un adaptateur USB-C pour utiliser un micro externe standard.

Fujinon XF8mm F3.5 R WR : ultra-grand-angle et compact

Aux côtés du X-S20, Fujifilm présente un nouvel objectif ultra-grand-angle : le Fujinon XF 8mm F3.5 R WR. Comme son nom l’indique, c’est une focale fixe de 8 mm, qui cadre comme un 12 mm sur un plein format. Elle offre donc un champ de vision horizontal de 112 degrés, idéal notamment pour l’architecture d’intérieur ou les paysages grandioses.

Très compact, le nouveau XF 8 mm se fera oublier sur un boîtier (ici le haut de gamme X-T5).

Mais il est aussi très léger (215 g) et compact, et protégé contre les intempéries. Il pourra donc également être utilisé en photo ou en vidéo sportive, pour ceux qui regrettent la qualité d’image des actions cams (dont le champ de vision est généralement similaire).

Prix et disponibilité

Tous ces produits seront disponibles fin juin. Le Fujifilm X-S20 sera proposé nu, avec l’objectif d’entrée de gamme 15-45 mm ou avec le plus flatteur 18-55 mm.

Avatar de Franck Mée
Auteur

Traducteur, journaliste, pilote privé. Passionné de photo et de cinéma, docteur en binge-watching, mais surtout fasciné par tout ce qui vole, du martinet au Boeing 747. Considère qu'un 200 mm, c'est un grand-angle.

Écrire un commentaire

Retour en haut