Sony a inventé l’hybride plein format moderne en lançant l’Alpha 7, en 2013. Il n’est donc pas surprenant que sa gamme optique soit particulièrement étendue. Vous trouverez en effet une trentaine d’objectifs plein format en monture E… chez Sony, sans compter les autres opticiens ! Les focales vont de 12 à 600 mm, les prix de 220 à 14 000 euros, et il est parfois difficile de choisir entre plusieurs modèles similaires. Voici donc notre sélection d’objectifs incontournables pour les hybrides plein format Sony.

Le transstandard classique : Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM

Sony propose pléthore de transstandards. 28-60 mm compact, 28-70 mm abordable, 24-105 mm f/4, 24-70 mm f/4, 24-240 mm polyvalent, et bien sûr le 24-70 mm f/2,8 GM que nous conseillons.

Pourquoi lui ? Parce que c’est celui qui impose le moins de compromis dans le domaine le plus important : la qualité d’image. Comme ses frères de la série G Master, il vise l’excellence. Il offre ainsi un piqué élevé dès les plus grandes ouvertures, à toutes les focales.

Sony FE 24-70mm F2.8 GM

Son ouverture à f/2,8, associée à l’excellence des capteurs Sony modernes et à la stabilisation intégrée aux derniers Alpha, permet de photographier dans des conditions lumineuses très variées. Le diaphragme à 9 lamelles et la formule optique minimisant les aberrations assurent un rendu très agréable même de nuit, sur les bords des lampadaires ou les étoiles par exemple. À 70 mm et f/2,8, il permet également de bien détacher un portrait sur un fond flou. Pour cet exercice, le 24-70 mm GM offre un bokeh particulièrement homogène, pour une esthétique très réussie.

Mais un transstandard ne saurait se limiter à quelques pratiques précises : il doit répondre à tous les besoins. La maîtrise des aberrations et des distorsions rend de fiers services pour les paysages, surtout urbains. L’autofocus vif et silencieux permet de photographier discrètement en reportage et de ne pas alerter les animaux. Vous pouvez aussi bloquer la mise au point grâce à une touche dédiée, accessible sous le pouce gauche. Et la construction résistante aux éclaboussures supportera la vie de famille…

Photo prise au Sony 24-70mm GM
Le bokeh homogène et le piqué du 24-70 mm GM font merveille en portrait.

Naturellement, tout cela se paie. Le 24-70 mm GM pèse près de 900 grammes et mesure presque 14 cm de longueur (sans son pare-soleil). Il occupera donc une belle poche de votre besace et pourra peser sur votre bras en fin de journée. Peut-être apprécierez-vous alors d’équiper votre boîtier d’une poignée pour améliorer la préhension et recentrer les masses… Comme les autres objectifs GM, le 24-70 mm est également cher : c’est le prix de l’excellence. S’il dépasse votre budget, optez pour le 24-105 mm f/4, moins lumineux, mais lui aussi très bon.

Le grand blanc : Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS

En se lançant en photo, Sony avait choisi de faire des téléobjectifs gris clair, pour les reconnaître facilement sur le terrain. Mais, cette couleur séduisant moins les clients, la marque est passée au blanc, plus vendeur. Le 70-200 mm GM porte donc une robe de mariée, avec une extrémité noire pour se distinguer des Canon.

Sony FE 70-200mm F2.8 GM

Comme le 24-70 mm, il fait partie de la gamme GM. Il réunit donc tout ce que Sony sait faire de mieux : lentilles asphériques (dont une classée « extrême »), verres à faible dispersion, diaphragme circulaire à 11 lamelles, autofocus combinant deux moteurs linéaires… Et stabilisation optique, qui peut être associée avec la stabilisation mécanique des appareils récents.

Il offre ainsi une qualité d’image exceptionnelle à toutes les focales, même aux grandes ouvertures. Le bokeh particulièrement homogène fait de cet objectif un excellent portraitiste. L’autofocus, précis et silencieux, peut se faire plus ou moins vif selon que vous faites de la photo de sport ou des transitions douces en vidéo. Par ailleurs, il est possible de faire le point à 96 cm, ce qui offre un rapport de reproduction de 1:4 assez rare sur ce type de zoom.

Photo prise au 70-200 mm GM
Longue focale et grande ouverture : une bonne recette pour photographier les animaux crépusculaires.

L’ergonomie est particulièrement étudiée pour permettre aux utilisateurs experts de travailler comme ils l’entendent. Le « tableau de bord » comporte un limiteur de course pour une utilisation facile derrière une vitre ou d’autres obstacles. Plusieurs touches permettent de verrouiller la mise au point, quelle que soit l’orientation de l’objectif. En outre, la stabilisation s’adapte aux filés et la fixation de trépied se démonte facilement : les adeptes de la photo d’action à main levée apprécieront !

Avec près d’un kilo et demi sur la balance et 20 cm de longueur, il ne passe inaperçu ni dans votre sac, ni sur le terrain. Mais cette optique d’exception est incontournable pour les amateurs de zooms.

Un standard abordable : Sony FE 50 mm f/1,8

Une focale fixe 50 mm, compacte et légère, relativement lumineuse, qui offre une bonne qualité d’image pour un tarif très doux : tel est le Sony 50 mm f/1,8. Ce grand classique est souvent la première focale fixe que les amateurs achètent lorsqu’ils veulent progresser… ou se faire plus discrets qu’avec les encombrants zooms !

Sony FE 50mm F1.8

Comme la plupart des 50 mm f/1,8 du marché, celui-ci propose deux caractères différents selon l’ouverture. Jusqu’à f/2,8, le piqué est plus élevé dans la zone centrale, ce qui permet de renforcer le bokeh périphérique pour concentrer le regard sur le sujet. À partir de f/4, il est plus homogène, permettant de reproduire des scènes complètes avec un rendu régulier. C’est donc un bon professeur pour ceux qui veulent s’essayer au portrait, au paysage, à l’architecture, et progresser sans se ruiner.

Le reporter : Sony FE 35 mm f/1,8

Le 35 mm est traditionnellement le roi du reportage et de la photo de rue. Il montre un champ assez large pour ne pas rater l’action, tout en restant assez serré pour voir les détails et faire ressortir le sujet. Son ouverture à f/1,8 permet de photographier et de filmer en faible lumière. Sa formule optique assure un rendu homogène dès les grandes ouvertures, donnant des images agréables en toutes circonstances.

Sony FE 35mm F1.8

L’autofocus vif et silencieux, ainsi que la compacité du fût, permettent de travailler discrètement sur le terrain. Cet objectif est également doté de joints de protection (contrairement au 50 mm), ce qui permettra aux photographes de rue d’aller sereinement capturer l’atmosphère des jours de pluie.

Un portraitiste discret : Sony FE 85 mm f/1,8

Si le 50 mm permet de s’essayer au portrait, il demeure un peu large pour cet exercice. Ceux qui souhaitent vraiment pratiquer ce domaine apprécieront donc un petit téléobjectif comme ce 85 mm, qui permet de faire des portraits serrés à environ deux mètres.

Sony FE 85mm F1.8

Les plus exigeants chercheront le bokeh ultime d’un objectif à f/1,4. Cependant, cette version à f/1,8 est un excellent compromis. Cette ouverture permet déjà de bien détacher le sujet sur un fond élégamment flou, et cet objectif est particulièrement maniable : il pèse moins de 200 grammes. Idéal donc pour travailler en extérieur, en pleine nature, sans s’encombrer.

Une gamme ultra-complète

Bien entendu, cette sélection demeure généraliste. Selon vos goûts et vos usages, vous ne manquerez pas d’étudier les nombreuses références disponibles pour les plein format en monture E. Entre Sony, Sigma et Tamron, c’est une bonne cinquantaine de références qui sont proposées ! Et ce ne sont pas les seuls opticiens concernés… Si vous êtes perdu dans cette abondance, n’hésitez pas à nous demander conseil.

Avatar de Franck Mée
Auteur

Traducteur, journaliste, pilote privé. Passionné de photo et de cinéma, docteur en binge-watching, mais surtout fasciné par tout ce qui vole, du martinet au Boeing 747. Considère qu'un 200 mm, c'est un grand-angle.

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