L’OM-1 Mark II succède, comme son nom l’indique, à l’OM-1, premier haut de gamme Micro 4/3 d’OM System. Le capteur CMOS empilé reste identique, de même que le boîtier. Il s’agit donc plus d’une mise à jour que d’un nouvel appareil. Il en va de même pour le M.Zuiko 9-18mm II, qui dérive directement de la version précédente. Le M.Zuiko 150-600mm F5.0-6.3 est en revanche une vraie nouveauté dans la gamme.
OM-1 Mark II : le fidèle héritier
L’OM-1 avait mis fin à une tradition Olympus : les sigles à rallonge impossibles à retenir. OM System avait simplement repris le nom du chef-d’œuvre de Yoshihisa Maitani, qui avait fait d’Olympus une référence du reflex plein format argentique. Pour son successeur, la marque a opté pour une recomplexification : c’est un OM-1 Mark II qui apparaît.
L’OM-1 Mk II reprend le boîtier de l’OM-1. La disposition des commandes est parfaitement identique, avec un large choix de touches personnalisables dont deux en façade. Le viseur est toujours un modèle OLED de 5,76 Mpt, confortable et détaillé. L’écran est moins remarquable, avec 1,62 Mpt sur une taille de 3 pouces. Il est toujours monté sur une rotule latérale.
Pour distinguer l’OM-1 Mark II, il faut donc observer les logos. Un petit II prend la place de celui d’OM System, qui est désormais fièrement mis en avant sur le viseur. Le logo d’Olympus disparaît donc, complétant la transition déjà entamée avec les objectifs et l’OM-5.
LiveGND : le filtre dégradé à volonté
Les derniers appareils hybrides d’Olympus avaient apporté une nouveauté originale : le LiveND. Ce mode assemblait une multitude de poses brèves pour simuler une pose longue comme celle obtenue avec un filtre densité neutre (ND).
OM System étend cette fonction avec le LiveGND. Les anglophones l’auront deviné, il s’agit cette fois d’un filtre dégradé. L’OM-1 Mk II permet de choisir la position et la densité du dégradé. C’est donc un accessoire de moins à emporter.
C’est une nouveauté symbolique, mais elle peut s’avérer précieuse notamment en paysage. Elle permet surtout de rappeler que les OM ont exploré très tôt les possibilités de fusion d’images. Ils offrent ainsi aux astrophotographes et aux amateurs de light painting un large choix de fonctions inhabituelles, sinon exclusives.
Améliorations de détails de l’OM-1 Mark II
Hormis cela, l’OM-1 Mk II apporte surtout des nouveautés de détails. L’autofocus a été amélioré, notamment pour mieux identifier les humains lorsque la détection des visages et des yeux ne fonctionne pas. La stabilisation est aussi un peu plus efficace : elle revendique désormais 8,5 IL.
Le mode Live Composite est désormais utilisable à main levée, et l’orientation des vidéos est désormais prise en compte : il n’est plus nécessaire de les faire pivoter dans un logiciel d’édition. L’hybride se rapproche ainsi des smartphones, qui permettent depuis longtemps de réaliser des simulations de poses longues à main levée et d’enregistrer des vidéos verticales.
L’OM-1 Mark II, toujours excellent ?
Si les nouveautés de cette deuxième version de l’OM-1 sont ténues, c’est peut-être pour une raison simple : il reste au sommet des gammes Micro 4/3. Son capteur CMOS empilé de 20 MP n’a ainsi pas de réel concurrent. Certes, le Panasonic GH6 offre une définition supérieure, mais au prix d’une sensibilité plus faible. Il ne dépasse en effet pas 25 600 ISO, quand l’OM-1 permet de pousser jusqu’à 102 400 ISO. Il plafonne également à 75 images par seconde, contre pas moins de 120 im/s pour le porte-étendard d’OM System.
Même constat en vidéo : certes, Panasonic propose la 5,7K à 60 im/s, mais à 12800 ISO maximum. Les OM-1 filment en 4K UHD ou cinéma à la même cadence, mais sans limiter la sensibilité par rapport au mode photo.
M.Zuiko 150-600mm : pour un cadrage très serré
Parallèlement à l’évolution de son boîtier phare, OM System lance une véritable nouveauté optique. Le M.Zuiko Digital ED 150-600mm F5.0-6.3 IS est un télézoom extrême. En effet, étant donnée la taille des capteurs Micro 4/3, il couvre un champ équivalent à un 300-1200 mm en plein format !
Contrairement à d’autres télézooms du système OM, celui-ci n’est pas particulièrement compact. Avec 11 cm de diamètre, plus de 26 cm de longueur et un peu plus de 2 kg sur la balance, il est totalement comparable aux objectifs pour appareils 24×36 mm. En fait, il ressemble énormément au Sigma 150-600mm DG DN, proposé en montures E et L.
Gardez cependant à l’esprit qu’il permet d’atteindre un équivalent 1200 mm. Il faut donc le comparer au Canon RF 200-800 mm monté sur un appareil APS-C – 5 cm de plus et un poids similaire, malgré 1 IL d’ouverture en moins. Il n’existe pas de configuration équivalente en plein format (oublions l’inaccessible Canon RF 1200mm). Le Sony 200-600 mm et le Sigma 150-600 mm monture L peuvent recevoir un doubleur ; mais l’ouverture est alors limitée à f/13, ce qui les restreint aux conditions lumineuses très favorables.
Sur le plan ergonomique, le M.Zuiko 150-600mm dispose d’un panneau de contrôle assez standard. Il permet de régler la plage d’autofocus (limiteur à 10 m maximum ou minimum), de passer en mise au point manuelle et de désactiver la stabilisation. Une touche de verrouillage de la mise au point est également présente. Il offre ainsi ce qu’un photographe expérimenté peut attendre, mais les options de personnalisation restent limitées.
M.Zuiko 9-18mm : évolution de détails
Enfin, OM System présente le M.Zuiko Digital ED 9-18mm F4.0-5.6 II. Comme son nom l’indique, celui-ci dérive directement du précédent modèle, hérité d’Olympus. La retouche est essentiellement cosmétique, avec un fût entièrement noir plus moderne.
Prix et disponibilité
Ces trois produits seront disponibles dans les prochaines semaines :
- OM System OM-1 Mark II : disponible à partir du 15/02, pour 2 399,90€
- Kit OM-1 Mark II et 12-40 mm : disponible à partir du 15/02, pour 2 999,90 €
- OM System OM-1 Mark II : disponible à partir du 15/02, pour 2 399,90€
- M.Zuiko Digital ED 150-600mm F5.0-6.3 IS : disponible à partir du 23/02 pour 2 699,90€
- M.Zuiko Digital ED 9-18mm F4.0-5.6 II : disponible en février pour 699,90€