L’OM-3 rejoint la gamme OM System. Comme son nom le laisse suppose, il s’intègre entre l’OM-5 et l’OM-1 Mark II. Mais c’est aussi l’héritier du Pen-F, dont il reprend la « molette créative » et l’orientation photo de rue. OM System lui associe des mises à jour de ses 17mm F1.8 et 25 mm F1.8. Elle annonce également une évolution du 100-400mm — qui sera plus à l’aise sur l’OM-1.
OM-3 : l’OM-1 II compacté
Depuis le rachat de la branche photographique d’Olympus, OM System a beaucoup misé sur la prise de vue naturaliste. Il y a deux ans, le lancement de l’OM-5 en faisait le boîtier idéal des randonneurs – léger et protégé contre les intempéries. Il y a un an, l’OM-1 Mark II était accompagné d’un 150-600 mm, idéal pour la photo animalière. Et bien entendu, le compact étanche et antichoc Tough TG-7 est tout indiqué pour l’alpinisme et la natation.

Il était temps d’explorer de nouveaux segments de marché. Ou, plus exactement, d’y revenir. L’OM-3 se destine à la prise de vue urbaine, à l’urbex, à la photo de rue, marché de prédilection des premiers Pen. Dans ce domaine, la prise en main n’est pas aussi importante que la compacité. Par ailleurs, ce style de photo plaît particulièrement à un public amateur de design. OM System a donc opté pour une esthétique résolument rétro.
L’OM-3 est ainsi, en quelque sorte, un OM-1 II qui aurait enfilé un costume d’Olympus OM-1 – le chef-d’œuvre de Maitani, qui a lancé une nouvelle façon de concevoir les reflex en 1972. Il en reprend la façade plate, argentée et gainée de similicuir, ainsi que le capot de viseur aussi étroit que possible. La disposition des molettes rappelle également celle des commandes du vénérable ancêtre. Son dos est naturellement plus moderne, avec un grand écran tactile, mais l’esthétique est particulièrement élégante. Un cale-pouce permet d’assurer une prise en main correcte, mais l’OM-3 ne se destine pas aux gros téléobjectifs.
OM-3, la philosophie du Pen-F ?
L’OM-3 repose sur la plate-forme technique de l’OM-1 II. Il en reprend le capteur BSI de 20 MP, le processeur TruePic X, l’autofocus quad pixel, la rafale ultrarapide… Mais il vise les clients d’un des derniers (et des plus appréciés) appareils d’Olympus : le Pen F.

OM System a donc repris non seulement le design rétro et compact, mais aussi la molette située sur la face avant. Celle-ci permet de sélectionner rapidement le style d’image – couleur, noir et blanc, filtre artistique… Tous les profils peuvent ensuite être peaufinés, jusqu’aux réglages de la saturation teinte par teinte ! L’OM-3 inaugure également deux modes vidéo à haute dynamique mais aux tons moyens naturels. Le but est clair : permettre à l’utilisateur de créer des images à son goût et de les utiliser directement, sans passer par un logiciel d’édition.
L’OM-3 reprend une autre commande caractéristique de certains Olympus : le sélecteur à deux positions sous le pouce. OM System lui a ajouté une touche d’accès direct aux modes « calculatoires », c’est-à-dire à la combinaison d’images multiples à l’aide de différents algorithmes. Le photographe accède ainsi aux fonctions de surimpression, de HDR, de pose longue (Live ND et Live GND), d’empilement de mise au point et de prise de vue haute résolution.



Bien entendu, les autres fonctions restent accessibles (le mode vidéo accéléré et ralenti a même son propre accès sur le nouveau sélecteur photo/vidéo). Mais OM System met ainsi particulièrement en avant le savoir-faire maison concernant les rendus d’images et la photographie calculatoire, une bonne idée pour se distinguer.
M.Zuiko 17mm et 25mm F1.8 II : légèreté et luminosité
OM System profite du lancement du nouvel OM-3 pour mettre à jour deux objectifs appréciés en photo de rue ou urbaine. Le 17 mm cadre comme un 34 mm en plein format : il s’agit donc d’un grand-angle modéré, idéal pour le reportage ou la mise en situation. Le 25 mm est un standard, qui permet de se concentrer sur le sujet.



L’ouverture maximale à f/1,8 permet de créer des objectifs compacts et légers. Le M.Zuiko 17mm F1.8 II pèse 112 grammes et le 25mm F1.8 II pousse à 156 g. Mieux, ils possèdent tous deux des joints de protection pour travailler sous la pluie ou dans la poussière. C’est la grande nouveauté par rapport aux modèles précédents, qui justifie l’augmentation de prix.
M.Zuiko 100-400mm IS II : l’inattendu
La dernière annonce du jour rompt avec l’orientation urbaine et agile des précédentes. OM System renouvelle en effet son télézoom M.Zuiko 100-400mm F5.0-6.3 IS II. Avec ses 1300 grammes, il est plus lourd que les trois produits précédents réunis ! Il sera donc bien plus à l’aise avec la généreuse poignée d’un OM-1 Mark II qu’avec le repose-pouce de l’OM-3… Quant au cadrage équivalent à un 200-800 mm, il évoque plus la photo de chamois dans le Vercors que la saisie de scènes du quotidien dans la métropole parisienne.



Les évolutions de cette version II sont légères. Tout d’abord, un revêtement au fluor vient repousser les traces d’humidité et les salissures de la lentille frontale. Ensuite, la stabilisation optique de l’objectif peut désormais collaborer avec la stabilisation mécanique du boîtier. Elle est ainsi beaucoup plus efficace : elle passe de 3 à 5,5 IL à une focale de 400 mm. Enfin, le nouveau collier de trépied est articulé, ce qui permet de le retirer sans démonter l’objectif de l’appareil photo.
Prix et disponibilité des OM System OM-3, 17mm, 25mm et 100-400mm II
Ces produits seront disponibles en février.
- OM System OM-3 nu : 1 999,90 €
- OM System OM-3 et 12-45mm F4.0 : 2 399,90 €
- OM System M.Zuiko 17mm F1.8 II : 549,90 €
- OM System M.Zuiko 25mm F1.8 II : 449,90 €
- OM System M.Zuiko 100-400mm F5.0-6.3 IS II : 1 499,90 €