Le Panasonic G9 II est le nouveau Micro 4/3 haut de gamme. Par rapport au Lumix G9 premier du nom, l’évolution est profonde dans tous les domaines. Mais c’est essentiellement sa réactivité qui fera tourner les têtes : il reçoit l’autofocus à corrélation de phase et détection par IA apparu sur son grand frère, le S5 II, et une électronique ultrarapide assurant une rafale à 60 im/s avec autofocus continu.
25 MP et 60 im/s en AF-C : le G9 II, roi du sport ?
Commençons donc par l’électronique. Le capteur du Panasonic G9 II ressemble à celui du GH6. Comme lui, il compte 25 MP et peut fournir jusqu’à 75 im/s en pleine définition. Mais il reçoit une évolution majeure : la corrélation de phase. Comme le S5 II, il va donc proposer un autofocus nettement plus performant, en particulier sur les sujets mobiles. Et bien entendu, il reprend le système de détection de sujets par IA de son cousin plein format.
Panasonic annonce ainsi une rafale à 60 images par seconde avec mise au point continue (et 14 im/s en obturation mécanique, pour réduire la distorsion). Le G9 II sera ainsi un excellent choix pour la photographie de sport.

Si vous avez l’impression que cette cadence évoque plus la vidéo que la photo, vous n’avez pas tort. Panasonic propose également un enregistrement 5,8K au format 4:3 – autrement dit, les mêmes dimensions d’image qu’en photo ! Vous avez en fait le choix entre la vidéo avec le son dans un seul fichier, et la vidéo sans son avec des fichiers séparés (éventuellement RAW).
Le G9 II, un GH6 accessible ?
La série GH est traditionnellement celle des experts en vidéo. Cependant, le G9 II, en reprenant la base électronique du GH6, s’en rapproche énormément. La liste des possibilités en vidéo s’étale sur presque deux pages de fiche technique, en taille 10 sur feuille A4 ! Outre la 5,8K au format 4:3, il propose la 5,7K au format 1,85 (pour le cinéma) jusqu’à 60 im/s. La 4K 16:9 et la C4K 1,85 peuvent pousser à 120 im/s et la Full HD grimpe à 240 im/s. Le tout naturellement en 4:2:2 sur 10 bits, et éventuellement en encodage All-Intra pour optimiser le montage.

Certaines options que l’on aurait naturellement pu croire réservées au modèle cinéma sont toujours présentes. C’est le cas par exemple de l’enregistrement ProRes direct sur SSD branché en USB-C. Il en va de même de l’audio, avec l’entrée et la sortie stéréo 3,5 mm et la possibilité d’enregistrer sur quatre canaux avec le module DMW-XLR1.



Que reste-t-il au GH6 ? La 120p et le RAW sur la sortie HDMI (celle-ci plafonne à la 60p classique), et la gestion des cartes CFexpress. En se contentant de deux cartes UHS-II, le GH9 II oblige à passer par un SSD pour profiter des débits vidéo les plus élevés.
Plus important : il abandonne le ventilateur intégré. Il est ainsi 180 grammes plus léger, mais il chauffera plus vite lors des enregistrement prolongés.
Ergonomie avancée
Malgré cette amputation, le physique du G9 II ressemble lui aussi énormément au GH6 et au S5 II. Comme eux, il place le joystick de pilotage à l’angle de l’écran. Celui-ci est donc plus accessible que sur le G9 – surtout si vous visez de l’œil gauche. Comme eux, il place le sélecteur de modes à droite du viseur. Il renonce donc à l’écran de réglages, que certains utilisateurs de G9 apprécient beaucoup.



Autre point commun avec le S5 II et le GH6, le viseur : c’est une dalle OLED de 3,68 Mpt au grossissement d’environ 0,8×. Il n’attaque donc pas les 5,76 Mpt de l’OM-1, mais reste devant l’OM-5, l’α6700 et l’EOS R7, et fait jeu égal avec le X-T5.
Le viseur est pourtant proéminent : le G9 II dépasse les 10 cm de hauteur. Ses dimensions sont en fait exactement celles du S5 II, qui a l’excuse d’avoir un capteur plein format ! Le nouveau-né est l’appareil le plus imposant du marché Micro 4/3 et APS-C – et l’un des plus lourds. Panasonic assure ainsi un bon équilibre avec les téléobjectifs, mais c’est un paramètre à prendre en compte si vous aimez voyager léger.
Vous avez dit « téléobjectif » ?
Typé sport et équipé d’une belle poignée, le G9 II devrait passer le plus clair de son temps vissé sur des longues focales. Panasonic en profite donc pour présenter deux télézooms.
Le premier est le Leica DG Vario-Elmarit 35-100mm F2.8 Asph. Il succède au Lumix G X Vario 35-100mm F2.8 II Asph, Power OIS.



Cette nouvelle version reprend la plage du 70-200 mm f/2,8 incontournable en plein format, mais il est beaucoup plus compact et léger. Il reste en effet sous les 10 cm de longueur et ne pèse que 360 g. Très proche de son prédécesseur (dont il reprend la formule optique), il renouvelle la présence de la marque Leica sur les optiques Micro 4/3 haut de gamme.



Le deuxième s’appelle Leica DG Vario Elmar 100-400mm F4.0-6.3 II Asph. Comme son nom l’indique, sa plage correspond à un 200-800 mm en plein format. Il est donc destiné en priorité à la photographie animalière et éventuellement au sport, mais il pèse moins d’un kilo !



La principale nouveauté de cette seconde version est destinée à l’utilisation avec le téléconvertisseur DMW-TC20. Un nouvel interrupteur permet en effet d’empêcher l’utilisateur de trop réduire la focale, ce qui risquerait d’entraîner un contact entre la lentille postérieure et le doubleur. Avec celui-ci, la focale maximale atteint donc un équivalent 1600 mm – soit un champ horizontal de moins de 1,5° !
Prix et disponibilité
Le nouveau Panasonic Lumix G9 II sera disponible nu ou en kit :
- Panasonic Lumix G9 II seul : 1 899,90€
- Lumix G9 II et 12-60 mm f/3,5-5,6 : 2 099,90€
- Lumix G9 II et 12-60 mm f/2,8-4 : 2 499,90€
Le Leica DG Vario-Elmarit 35-100mm f/2.8 Asph. sera disponible au tarif de 1 249,90€.
Le Leica DG Vario-Elmar 100-400mm F4.0-6.3 II Asph. sera disponible au tarif de 1 699,90€.