Un petit cube qui filme en 4K : telle est la Panasonic Lumix BGH1. Cette nouvelle caméra ultra-compacte est conçue pour devenir le cœur d’un ensemble modulaire, adapté aussi bien au reportage qu’au cinéma ou à la retransmission sportive.

Panasonic Lumix BGH1, le cube Micro 4/3

93 mm de largeur et de hauteur, 78 mm d’épaisseur, 545 grammes sans batterie ni carte mémoire. Au milieu des caméscopes, des caméras d’épaule et autres appareils photo destinés à la vidéo, la Lumix BGH1 mise sur la discrétion physique et la compacité. Elle rappelle la Z Cam E2, qui est toutefois six millimètres plus large et 200 grammes plus lourde.

Caméra Panasonic BGH1 nue

Ce n’est pas leur seul point commun : la Lumix BGH1 utilise elle aussi la monture Micro 4/3 et un capteur 4K natif, de 10,3 MP. La plage dynamique annoncée est également identique, à 13 IL. En outre, elles disposent toutes deux d’un double circuit d’amplification, générant deux sensibilités ISO natives.

L’ergonomie est pourtant bien différente. La Lumix BGH1 regorge de points de fixation : deux pas de vis 1/4″ sur le dessous et trois sur chaque face. Il sera ainsi extrêmement facile de l’installer sur n’importe quel support et d’y associer autant d’accessoires que l’on veut. Revers de la médaille : elle n’intègre aucun écran, pas même le petit LCD monochrome de rappel des réglages de la E2. La face supérieure intègre bien les touches de navigations habituelles sur les hybrides Panasonic, mais un écran externe est nécessaire pour en profiter.

Connectique complète

Comme toute caméra professionnelle, la Panasonic Lumix BGH1 offre un large choix de connectique. La vidéo capturée peut être envoyée sur les sorties 3G-SDI (1080p 60 im/s) et HDMI (4K DCI 60 im/s). Les deux fonctionnent simultanément, permettant par exemple d’utiliser un enregistreur externe HDMI et un moniteur SDI. Les données peuvent également être envoyées en direct vers un port Ethernet ou un ordinateur connecté en USB-C. Enfin, deux logements SD permettent d’enregistrer les fichiers en interne (des cartes mémoire UHS-II V90 sont recommandées).

Cartes mémoire et connexions de la BGH1

Deux prises supplémentaires gèrent le timecode (qui peut être enregistré dans les fichiers ou diffusé sur le HDMI, le SDI ou les deux) et le signal Genlock. Il est ainsi facile de synchroniser autant de caméras que nécessaire. Le logiciel Lumix Tether permet de gérer douze BGH1 simultanément.

Deux jacks 3,5 mm sont naturellement présents pour brancher un micro stéréo et un casque de contrôle. La griffe de la face supérieure peut également recevoir une mixette DMW-XLR1, afin de connecter deux micros XLR.

La 4K DCI 60p illimitée

La BGH1 filme naturellement en 4K DCI (C4K, soit 4096×2160 px). L’enregistrement à 50 ou 60 im/s se fait en 4:2:0 sur 10 bits, avec une compression Long-GOP en H.265 à 200 Mbps. À 24, 25 ou 30 im/s, il est possible de profiter d’une qualité supérieure : échantillonnage 4:2:2 et compression en All-Intra à 400 Mbps. Bien entendu, la 4K UHD (3840×2160 px) est également disponible. En Full HD, il est possible d’associer échantillonnage 4:2:2 sur 10 bits et acquisition à 50 ou 60 images par seconde.

Comparaison V-Log L brut et étalonné
Le V-Log L permet de profiter pleinement de la dynamique du capteur.

Les utilisateurs d’objectifs anamorphiques pourront également en profiter au mieux, avec un mode enregistrant en 3328×2496 px. Celui-ci se contente du 4:2:0 sur 8 bits à 60 im/s, passe à 10 bits à 50 im/s et permet le 4:2:2 et la compression All-Intra à partir de 30 im/s.

Un mode ralenti et accéléré est disponible. Son intérêt est faible en 4K, mais il permet de capturer jusqu’à 240 im/s en Full HD. Ici, seul le 4:2:0 sur 8 bits en compression Long-GOP en H.264 est possible.

Et bien entendu, divers réglages d’image sont présents : profils Log, HLG, Cinelike et Like709… Notons aussi la présence des filtres créatifs habituels sur les appareils photo de la marque : sépia, effet jouet, etc. !

Ventilation de la Panasonic BGH1

Par rapport à certains appareils (notamment hybrides), la BGH1 dispose d’un avantage : sa ventilation intégrée. Le flux d’air traverse la caméra d’un flanc à l’autre pour limiter son échauffement, permettant de diffuser en 4K sans limite de durée. L’adaptateur secteur est fourni, et trois modèles de batterie sont proposés en option, les AG-VBR59, AG-VBR89 et AG-VBR118. Cette dernière peut offrir jusqu’à 9 heures d’enregistrement continu en 4K 60p.

Un autofocus efficace

La BGH1 convient aux tournages de cinéma et à la retransmission en direct, domaines où la mise au point se fait généralement à la main. Divers assistants (focus peaking, loupe…) sont évidemment disponibles.

La BGH1 en reportage
Les nombreuses fixations latérales et supérieures permettent d’associer un grand choix d’accessoires, en reportage comme en studio.

Mais sa légèreté et sa compacité en font également une arme de choix en reportage, où la mise au point automatique est incontournable. Panasonic a donc repris l’autofocus DFD de ses hybrides, avec reconnaissance des visages, des yeux, des corps et des animaux. Il doit fonctionner jusqu’à -6 IL, une luminosité extrêmement faible qui devrait permettre de filmer de nuit sans difficulté.

Cubisme et polyvalence

Dans l’ensemble, la Panasonic Lumix DC-BGH1 est donc une caméra compacte polyvalente. Son ergonomie nécessite un certain nombre d’accessoires, mais elle peut ainsi s’adapter aussi bien au reportage qu’au tournage cinéma ou à la retransmission en direct. Sa légèreté et le large choix d’objectifs compacts au catalogue Micro 4/3 en feront également un outil précieux pour filmer depuis un drone.

Panasonic BGH1 et 12mm F4 sur un drone

Si elle ne propose pas de mode Raw, elle offre un large choix de profils et d’échantillonnages pour s’adapter aux besoins de ses utilisateurs. Avec de nombreuses possibilités d’aménagements et un large choix de destination des flux audio et vidéo, elle sera à l’aise dans toutes les situations.

Prix et disponibilité

La Panasonic Lumix DC-BGH1 sera disponible en novembre pour un tarif de 2099 €.

Avatar de Franck Mée
Auteur

Traducteur, journaliste, pilote privé. Passionné de photo et de cinéma, docteur en binge-watching, mais surtout fasciné par tout ce qui vole, du martinet au Boeing 747. Considère qu'un 200 mm, c'est un grand-angle.

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