« It’s time for film ! » : voilà un slogan évocateur. Celui d’un appel à aller au cinéma ? Et bien non, puisqu’il s’agit du slogan du dernier appareil photo de Pentax, le Pentax 17, un appareil photo argentique demi-format conçu pour photographier en vertical. Oui, vous avez bien lu, un nouveau modèle d’appareil photo argentique arrive sur le marché en 2024. Cette sortie, la première depuis un long moment pour ce type d’appareil, est le reflet d’un marché du film en pleine renaissance. Mais alors, quelle pellicule insérer dans sa boîte à lumière ? Ilford, Fujifilm ou Kodak ? Et si on sortait un peu des sentiers battus ? Dans cet article, nous allons nous focaliser sur quatre fabricants de films proposant des pellicules créatives qui, vous allez le voir, ne manquent pas d’intérêt et qui donneront un nouveau souffle à vos rendus argentiques.
Candido : les pellicules créatives éclatantes
Vous souhaitez immortaliser vos vacances au soleil, le tout en ramenant des photos aux couleurs éclatantes ? C’est le leitmotiv de Candido, une jeune marque de films dont le fondateur souhaitait photographier avec une pellicule capable de restituer la richesse des couleurs de ses voyages en Méditerranée. Ainsi, Candido propose trois films négatifs couleurs différents avec des sensibilités différentes :
- Le Candido 200 (200 ISO)
- Le Candido 400 (400 ISO)
- Le Candido 800 (800 ISO)

Les trois films possèdent de nombreux points communs et quelques différences. D’un côté, ces films ont un rendu créatif qui plaira – sans doute – au plus grand nombre avec des couleurs vives et chaleureuses ainsi qu’une saturation marquée du rouge et plus largement des couleurs chaudes ; aussi, ces films de 35mm de 36 expositions sont par ailleurs conçus pour être développés facilement selon le procédé C-41. De l’autre, le choix entre ces films se fera en fonction de votre environnement et selon le rendu du grain. En effet, celui-ci croît progressivement pour être plutôt présent sur la Candido 800, ce qui donne aux clichés ce rendu granuleux souvent apprécié.

Pellicules créatives Vandal : le rendu « mist » sur film
Si votre priorité est d’obtenir un rendu qui se démarque au premier regard, ne cherchez pas plus loin : les films Vandal sont conçus pour vous ! La marque propose deux pellicules créatives, la Vandal Daylight 200 et la Vandal Daylight 400. Les deux partagent un point commun qui intéressera bon nombre de photographes : elles produisent sur les clichés un effet « halo » assez singulier qui rappelle immédiatement le rendu des filtres de diffusion « Mist ». Tout comme les Candido citées plus haut, elles sont à développer avec le procédé C-41.



Côté différences, ces deux pellicules créatives Vandal possèdent des sensibilités qui répondent à diverses situations (200 et 400 ISO) et une gestion à la lumière différente : la Daylight 400 « tungsten » est, de par sa conception, plus sensible aux lumières artificielles grâce à sa température de couleur tungstène. Ce film sera idéal lors de sorties en basses lumières, notamment en ville, où les éclairages artificiels seront mis en avant et leur lumière sera diffusée avec cet effet « halo ».
Sur le terrain et en journée, la différence de colorimétrie sera marquée entre la Daylight 200 et la 400. Ainsi, le traitement « tungsten » de la 400 offre un rendu plus froid et donc, bleuté.



Enfin, ce film est particulièrement flexible puisque son développement peut s’effectuer selon les procédés C-41 (développement couleur qui produit des images négatives) et E-6 (développement couleur qui produit des images positives dites « diapositives »). Ainsi, cette pellicule est un petit morceau de France qui vous replongera presque un siècle en arrière.
Ces films de 36 poses ont certes des rendus différents, mais ils possèdent aussi des caractéristiques communes. Tout d’abord, ils permettent d’obtenir une large latitude dans les hautes lumières, ce qui est idéal pour capturer des scènes lumineuses en journée par exemple. Aussi, leur conception à partir de films cinéma impose un développement précis. Dès lors, ces pellicules doivent être développées selon le procédé ECN-2 et non selon le C-41 puisqu’elles sont recouvertes d’une couche noire opaque « REMJET » qui rend leur développement plus complexe.



Enfin, Sunbath propose depuis peu le « Double X », un film noir et blanc intense de 200 ISO pouvant être poussé jusqu’à 800 ISO pour plus de contraste. Côté développement, ce film peut être traité en D-96, D-76 ou encore en HC110.