FX2 : caméra 4K accessible à viseur orientable par Sony

La Sony FX2 rejoint la gamme de caméras Cinema de Sony. Elle se glisse sous la FX3, mais par certains aspects, elle s’avère plus avancée. Ainsi, sa 4K 30p est suréchantillonnée et elle dispose d’un viseur orientable. Elle profite surtout de toutes les avancées des derniers hybrides plein format, notamment dans le domaine de l’autofocus.

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Ergonomie : des retouches ciblées mais décisives

Voici sans doute l’élément le plus remarquable de la FX2 : son viseur. Il s’agit en effet de la première FX à en intégrer un – la FX9 est livrée avec un viseur, mais amovible. Celui de la FX2 repose sur une dalle OLED de 0,5″ et 3,69 millions de points, identique à l’Alpha 7 IV par exemple. L’oculaire est plus petit, avec un grossissement de 0,7× : la taille d’affichage est donc similaire à celle vue sur l’Alpha 7C II. En compensation, Sony a monté ce viseur électronique sur une charnière. Il est donc orientable vers le haut, jusqu’à 90°, ce qui facilitera le travail sur trépied en extérieur et la prise de vue en contre-plongée.

Les autres retouches sont plus discrètes, mais elles peuvent s’avérer essentielles pour certains utilisateurs. Ainsi, l’interrupteur recentré est plus accessible du bout du pouce. La touche Menu reçoit un sélecteur photo/vidéo, une excellente nouvelle pour ceux qui pratiquent les deux. Les pas de vis 1/4″ destinés à fixer des accessoires ont bougé. En particulier, il n’y en a plus sur le flanc gauche, désormais entièrement dédié à la connectique. À ce sujet, les ports micro et casque sont désormais accessibles sans soulever de cache.

En dehors de ces modifications, le FX2 reste fidèle à la recette des « petites » FX. Avec 13 × 7,8 cm et 679 g, elle reprend exactement les dimensions des FX3 et FX30 et ne pèse qu’une quarantaine de grammes supplémentaires.

La FX2, un Alpha 7C II pour la vidéo

Sur le plan technique, la FX2 profite naturellement des standards modernes de la marque. Elle n’utilise pas le capteur de 12 MP des FX3/α7S III, mais le 33 MP des α7C II et α7 IV. C’est à la fois un avantage et un inconvénient. D’un côté, la prise de vue en plein format mesure 7008 px de largeur. L’enregistrement se faisant en 4K, l’image profite d’un généreux suréchantillonnage, qui limite le bruit numérique et améliore la résolution des couleurs. Il propose aussi deux amplifications de base, donnant deux sensibilités natives. En S-Log3, par exemple, il peut filmer nativement à 800 ou à 4000 ISO, avec une dynamique optimale (jusqu’à 15 IL) et un bruit maîtrisé.

D’un autre côté, la lecture complète du capteur est plus lente. Le rolling shutter est donc plus visible. La vidéo en plein format est également limitée en cadence : 4K 30p et Full HD 120p, au lieu de 4K 120p et Full HD 240p sur la FX3. En mode recadré, l’enregistrement 4K monte à 60 im/s, le standard moderne.

Optimisée pour la vidéo, la FX2 offre naturellement des modes 4:2:2 sur 10 bits avec divers profils classiques ou Log. L’utilisateur peut appliquer ses propres LUT et « décompresser » l’affichage d’un objectif anamorphique pour mieux prévisualiser ses œuvres. Il peut aussi régler la vitesse d’obturation ou l’angle d’obturateur. L’enregistrement Raw est possible via la sortie HDMI, en 4,6K 60p sur 16 bits. Enfin, le ventilateur limite le risque d’échauffement et permet de filmer jusqu’à 13 h en continu.

Des fonctions avancées en photo comme en vidéo

La FX2 hérite naturellement des derniers développements effectués sur les hybrides, « Cinema » ou non. En particulier, elle dispose d’un autofocus à reconnaissance de sujet par intelligence artificielle. Elle reconnaît donc les silhouettes humaines afin de faire le point sur la tête, quelle que soit la posture. Elle détecte également les visages et, si possible, fait le point sur l’œil. Animaux terrestres et volants et véhicules routiers, ferroviaires et aériens sont également pris en charge.

Vue supérieure de la Sony FX2 — Les touches reprennent la disposition de la FX3, y compris le joystick au placement inhabituel. La griffe flash est bien entendu multi-interface, compatible avec les micros numériques (notamment l’adaptateur XLR).

Et surtout, la FX2 profite du mode Auto apparu sur l’Alpha 1 II. Celui-ci permet à l’appareil de choisir automatiquement un sujet (personne, véhicule, oiseau…) présent dans la scène. Il simplifie énormément l’utilisation de l’autofocus en évitant le passage par un menu à chaque changement de sujet. Vous pouvez par exemple en théorie filmer l’arrivée d’une limousine et la descente du couple de mariés sans avoir à passer en mise au point manuelle. Sony n’ayant pour l’heure intégré ce mode à aucune des mises à jour de firmwares de ses autres modèles, la FX2 devient le premier hybride « grand public » de la marque à en disposer.

Enregistrement : les étrangetés de la Sony FX2

Reste un point qui surprendra certains utilisateurs : les supports d’enregistrement. Le logement principal de la FX2 reçoit tout naturellement une carte CFexpress type A ou SD UHS-II, au choix. Le second logement n’accepte lui que des SD. Certes, il est heureusement compatible UHS-II, mais c’est une limitation inattendue sur un appareil qui met en avant sa capacité à enregistrer sans limite de durée. Le débit vidéo maximal (600 Mbps) reste compatible avec les SD UHS-II, mais une CFexpress A paraît mieux armée pour le supporter dans la durée.

Par ailleurs, bien qu’un port USB-C 10 Gbps soit présent, il n’est pas possible d’y connecter un SSD rapide pour y enregistrer ses fichiers. Là encore, il s’agit pourtant d’un support très pratique notamment pour les enregistrements de longue durée. Le débit élevé de ce port ne sert donc qu’à la lecture de la carte CFexpress (il dépasse de loin les performances des SD UHS-II) et, avec l’adaptateur adéquat, à la connexion à un réseau Ethernet. Celle-ci servira surtout à des usages spécifiques, la bien plus pratique connexion Wi-Fi 2,4 ou 5 GHz étant également présente.