Sony étend sa gamme G Master avec un nouveau grand-angle modéré, le FE 35 mm f/1.4 GM. Conçu pour la photo et pour la vidéo, ce nouvel objectif assure une qualité d’image de haut niveau et une ergonomie complète. Il reste cependant compact et maniable.

 

Sony FE 35 mm f/1,4 GM
Bagues de mise au point et d’ouverture, touche de verrouillage de l’autofocus et commutateur AF/MF sur le flanc gauche.

Le Sony FE 35 mm f/1.4 GM s’intègre donc dans la gamme entre le FE 24 mm f/1.4 GM et le FE 50 mm f/1,4 ZA. Héritier du Distagon T* FE 35 mm f/1.4 ZA, il s’en distingue d’abord par sa compacité. Il ne fait en effet que 9,6 cm de longueur (contre 11,2 cm), et son poids reste très raisonnable avec 524 g (au lieu de 630 g). Le porte-filtre est lui aussi plus étroit, à 67 mm : les filtres seront donc moins coûteux, et vous pourrez utiliser les mêmes que sur le 24 mm.

Le 35mm GM, une focale fixe haut de gamme

S’il est allégé, le nouveau venu n’est pas pour autant édulcoré. En effet, il fait partie de la série G Master, le sommet de la gamme optique Sony. Il reprend donc la construction tout temps et l’ergonomie des 24 mm, 85 mm, 100 mm et 135 mm qui l’ont précédé. Il possède notamment une touche de verrouillage de la mise au point et une bague d’ouverture. Celle-ci dispose d’un commutateur permettant de désactiver les « clics » du diaphragme, afin de l’utiliser silencieusement en vidéo.

Sony FE 35 mm f/1,4 GM et Zeiss FE 35 mm f/1,4 ZA
Le nouveau Sony 35 mm GM à gauche, le précédent Sony Zeiss 35 mm ZA à droite.

Malgré sa compacité, le nouvel objectif offre une qualité d’image comparable à son aîné. Il compte pour cela sur deux lentilles asphériques extrêmes, assurant une résolution élevée sur l’ensemble du cadre. Il sera ainsi à son aise avec les appareils modernes les plus exigeants, tels que l’Alpha 7R IV. L’autofocus utilise les nouveaux moteurs linéaires XD, plus polyvalents que la motorisation ultrasonique et capables de transitions fluides en vidéo.

Le 35 mm, une focale omniprésente

Incontournable en reportage et en photo de rue, le 35 mm est une focale polyvalente. Elle est assez large pour capturer des scènes imposantes, mais avec un rendu plus naturel et des perspectives moins typées que les focales inférieures à 28 mm. Monté sur un appareil APS-C ou en filmant en mode Super 35 sur les hybrides récents, cet objectif cadre comme un standard (environ 52 mm). Il est donc parfait pour de nombreux sujets : paysages, photographie urbaine, architecture, mais aussi portraits, de préférence en plan poitrine ou américain.

Ce n’est donc pas un hasard si le 35 mm est la focale fixe la plus présente au catalogue. Ce nouveau modèle rejoint le Sony FE 35 mm f/1.8, naturellement plus léger et compact mais moins lumineux. Mais Sony propose aussi le Sonnar T* FE 35 mm f/2.8 ZA, l’optique idéale pour la photo de rue : avec seulement 3,6 cm de longueur, ce pancake permet de passer inaperçu.

Et comme nous l’avons vu, le précédent Distagon 35 mm est toujours disponible. S’il est le plus proche du nouveau 35 mm GM par ses spécifications, il est aussi bien plus encombrant, sans disposer de ses petits raffinements ergonomiques.

Paysage au Sony FE 35mm f1.4 GM
Le champ large aux perspectives encore naturelles du 35 mm un font un bon objectif pour le paysage.

La concurrence n’est pas en reste : le 35 mm à très grande ouverture est un incontournable, au même titre que le « fast 50 ». Le Sigma Art 35 mm f/1.4 DG HSM offre une qualité d’image remarquable, mais il est plus lourd que le nouveau Sony (665 g contre 524 g). Le Samyang AF 35 mm f/1.4 FE est plus abordable, mais encore plus volumineux. Il existe également des alternatives plus spécifiques, souvent à mise au point manuelle.

Et pour ceux qui trouvent insuffisante une ouverture à f/1.4, Sigma propose également son 35 mm f/1.2 DG DN en monture E. Ce tiers de diaphragme supplémentaire pèse lourd sur la balance : cet objectif d’exception est presque deux fois plus lourd et 4 cm plus long !

Sony 35 mm GM : lumineux et polyvalent

Pour se distinguer dans sa gamme et face à ses concurrents, le nouveau modèle de Sony mise donc sur la polyvalence.

Tout d’abord, c’est celui qui offre la plage de mise au point la plus étendue. Capable de descendre à 25 cm en mode manuel (27 cm avec l’autofocus), il permet de s’essayer à la proxyphotographie. Il profite également d’un diaphragme à 11 lamelles, qui donne un bokeh plus homogène que ceux à 9 lamelles des autres 35 mm f/1.4.

Portrait nocturne au FE 35 mm f/1,4 GM
Tout désigné pour le portrait large en faible luminosité, le 35 mm GM propose un bokeh particulièrement doux grâce à un diaphragme à 11 lamelles.

Sa formule optique assurant une résolution élevée aux grandes ouvertures, c’est évidemment une arme de choix de nuit. Selon Sony, le rendu des sources lumineuses ponctuelles le rend apte à la photographie astronomique. Cela paraît naturel, mais c’est en vérité un domaine où les optiques ultra-lumineuses souffrent souvent, du fait des aberrations de coma.

Autre point notable : les concurrents se destinent souvent avant tout à la photographie. Comme les autres Sony GM récents, ce 35 mm est intégralement optimisé pour la vidéo autant que pour la photo. Les reporters et vidéastes de sport apprécieront sa motorisation AF linéaire, plus fluide que les moteurs supersoniques. Et pour les productions plus cinématographiques, c’est la large bague de mise au point et surtout la possibilité de supprimer les clics de la bague de diaphragme qui séduiront.

Des sujets les plus généralistes aux plus spécifiques, en photo comme en vidéo, sur un plein format, un APS-C ou en Super 35, ce nouveau Sony FE 35 mm f/1.4 GM ne manque donc pas d’applications.

Prix et disponibilité

Le Sony FE 35 mm f/1.4 GM sera disponible en février et coûte 1700 €.

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Auteur

Traducteur, journaliste, pilote privé. Passionné de photo et de cinéma, docteur en binge-watching, mais surtout fasciné par tout ce qui vole, du martinet au Boeing 747. Considère qu'un 200 mm, c'est un grand-angle.

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