Dans l’univers des drones de prises de vues aériennes, il faut se battre pour obtenir une place face au leader du marché DJI. Autel Robotics a choisi de batailler sur un terrain inoccupé par son concurrent : les images haute définition. Avec l’Autel Evo 2, les vidéos sont shootées en 8K ! Le pari est-il réussi ?
Les caractéristiques techniques du drone 8k Autel Evo 2
Le look de l’Autel Evo 2 ressemble à celui de la gamme Mavic de DJI, avec une silhouette semblable et des bras pliables pour optimiser l’encombrement pendant le transport. Il arbore un uniforme orange flashy, un peu comme un message : il est là pour faire son job, pas pour de la figuration.
Un drone grand format, mais pliable
Une fois ses bras dépliés, l’Autel Evo 2 mesure 27 x 35 x 11,5 cm. Il s’agit par conséquent d’un appareil assez imposant, pourtant facile à transporter puisqu’il ne mesure que 23 x 13 x 11,5 cm lorsque ses bras sont repliés.
Il est assez lourd, avec un poids de 1,14 kg sur la balance, en ordre de vol, c’est-à-dire prêt à décoller avec ses hélices et sa batterie. Ce poids, en France, oblige le pilote à équiper le drone d’une balise wifi, comme nous le verrons un peu plus loin dans ce test.
Les hélices sont des modèles de 23 cm de diamètre (9 pouces). Elles sont imposantes, mais finalement peu encombrantes puisqu’elles sont constituées de deux pales repliables. Le constructeur a prévu un système de montage et démontage rapide, sans besoin d’un outil, et avec un détrompeur pour éviter les erreurs de fixation.
La batterie est une Lithium-Polymère 3S 7100 mAh, livrée avec un chargeur secteur. Elle est équipée d’un bouton d’allumage qui permet aussi, avec l’aide de LED, d’indiquer l’état de la charge.
La multiplication des capteurs
L’Autel Evo 2 est équipé d’un baromètre altimétrique, d’une centrale inertielle et d’un GPS que le contrôleur de vol exploite pour assurer la stabilité du drone et l’assistance au pilotage.
A bord, on trouve aussi des paires de caméras destinées à la détection des obstacles ! Il y en a un jeu à l’avant, un vers le bas, un à droite, un à gauche, un vers le haut et encore un à l’arrière ! De quoi assurer une détection des obstacles à 360° autour de l’appareil. Une double LED s’allume automatiquement en cas de faible luminosité pour permettre aux caméras verticales de fonctionner correctement.
Les caractéristiques de la caméra
Elle est montée sur une nacelle stabilisée mécaniquement sur trois axes. Son capteur est un Sony 1/2’’ de 48 mégapixels avec une optique F/1.8 équivalente 26 mm. Comment parvient-il à offrir une telle définition ? Il s’appuie sur la technologie QuadBayer, utilisée sur certains smartphones et sur le Mavic Air 2 de DJI.
En photo, l’Autel Evo 2 shoote dans une définition maximale de 8000 x 6000 pixels. En vidéo, il filme en 8K (UDHTV2) soit 7680 x 4320 pixels, à 24 ou 25 images par seconde. Il peut aussi filmer en 6K (5760 x 3240 pixels).
Vous pouvez préférer des définitions plus raisonnables de 4K (3840 x 2160 pixels) et 2,7K (2720 x 1528 pixels), jusqu’à 60 images par seconde. Enfin, en 1080p (1920 x 1080 pixels), le nombre d’images par seconde grimpe jusqu’à 120 – de quoi réaliser de beaux ralentis 4x.
Une radiocommande avec son écran OLED
La radiocommande compacte, avec des poignées pliables, est équipée d’un écran OLED très lumineux de 8,3 cm (3,3 pouces). Il affiche le retour de l’image filmée par la caméra du drone, en temps réel.
Les données de télémétrie, c’est-à-dire les informations comme la hauteur, la distance, la vitesse, sont affichées en surimpression du retour vidéo.
L’intérêt de cette radiocommande ? Elle est suffisante pour piloter l’Autel Evo 2, il n’y a pas besoin de lui ajouter un smartphone comme c’est le cas pour la plupart des appareils concurrents. Mais la radiocommande est tout de même équipée d’un support pliable pour smartphones.
L’application Autel Explorer
En effet, Autel Robotics a prévu une application pour iOS et Android destinée à tirer un meilleur parti des possibilités du drone. La liaison entre la radiocommande et le smartphone est assurée par un câble fourni dans la boite pour Android (versions microUSB et USB-C). Avec iOS, c’est à vous d’utiliser un câble USB classique vers Lightning.
Ce qu’il faut retenir ? Avec la radiocommande seule, on peut piloter le drone de manière manuelle, gérer la plupart des réglages de l’appareil et de sa caméra. Mais pour profiter des fonctions de vol automatisées et accéder à quelques réglages supplémentaires, il faut utiliser la radiocommande et l’application pour smartphones.
Le comportement en vol du drone 8k Autel Evo 2 ?
Malgré sa grande taille, l’Autel Evo 2 est plutôt silencieux en vol. Il se maintient en stationnaire si vous ne touchez pas aux commandes. Il utilise pour cela les informations du GPS ou celles des caméras verticales. Ou les deux lorsqu’il est utilisé en extérieur et proche du sol. J’ai tout de même noté une lente dérive lorsqu’il tente de maintenir son stationnaire avec du vent.
Souple ou nerveux, c’est vous qui choisissez
Les commandes sont réglées pour un pilotage plutôt doux, qui correspond à des mouvements souples pour réaliser des prises de vues. L’application Autel Explorer offre de nombreux paramètres de réglages des joysticks de la radiocommande pour assouplir encore le pilotage ou au contraire rendre l’appareil plus nerveux. Il est recommandé de passer un peu de temps à peaufiner ces réglages pour réussir de belles séquences vidéo.
Il détecte et évite les obstacles
Pour parfaire l’assistance au pilotage, Autel Robotics a multiplié les capteurs de proximité. L’appareil détecte les obstacles à bonne distance, variable selon les angles. En règle générale, il vous indique avec des pictos colorés à l’écran de la radiocommande ou du smartphone ceux qui se trouvent à moins de 15 mètres.
La fonction de détection prend le contrôle du drone si vous persistez à aller au contact d’un obstacle. C’est très rassurant, que l’on pilote en vue directe ou avec l’aide du retour vidéo à l’écran. C’est un peu frustrant, parfois, puisque l’Evo II est ralenti en présence d’obstacles. Mais vous avez toute liberté de désactiver l’évitement d’obstacles. A vous, dans ce cas, de redoubler de prudence.
La détection et l’évitement, ça fonctionne vraiment ?
Oui, l’Autel Evo 2 se débrouille particulièrement bien lorsqu’il est confronté à des haies, des murs, des personnes, des arbres. De quoi prévenir des erreurs de pilotage. Mais attention, l’outil n’est pas infaillible ! A plusieurs reprises lors de mes tests, il a été trompé par de petites branches fines et dépourvues de feuilles. La fonction d’évitement est donc à utiliser comme une assistance au pilotage, et ne remplace pas la vigilance du pilote.
Le retour vidéo en temps réel
L’image filmée par la caméra s’affiche à l’écran de la radiocommande ou du smartphone. La latence, qui varie entre 220 et 280 millisecondes, est suffisamment faible pour piloter. Attention tout de même, ce n’est pas du vrai temps réel, il faut anticiper les obstacles, même si la fonction d’évitement permet d’éviter les ennuis.
Quelle est la portée vidéo ? Autel Robotics promet 5 kilomètres en Europe ! Pour le loisir, en catégorie Ouverte, les vols ne sont autorisés qu’en vue directe, soit une distance de quelques centaines de mètres à peine. Pour des usages professionnels, il est possible d’aller plus loin.
En pratique ? L’Autel Evo 2 conserve une liaison vidéo correcte jusqu’à 2,5 km (mesure effectuée au sol, sans obstacles). C’est beaucoup plus que la réglementation (et le bon sens) le permettent… Mais qui peut le plus peut le moins : je n’ai jamais expérimenté la moindre perte de liaison pendant mes vols en vue directe.
Une belle autonomie
Autel Robotics promet jusqu’à 40 minutes d’autonomie avec une batterie. En pratique, comptez 27 minutes de vol, après quoi l’appareil initie automatiquement un RTH. Si vous l’interrompez, vous gagnez environ 2 minutes. Ensuite, l’appareil se pose.
Il manque par conséquent une dizaine de minutes par rapport à la promesse du constructeur, mais il s’agit tout de même d’une autonomie très satisfaisante. La batterie de la radiocommande dure environ 2 heures, soit l’équivalent de 4 vols.
Notez que si vous pratiquez des vols rapides, la durée de vol est réduite. Elle perd jusqu’à 10 minutes si vous réglez l’Evo II pour des vols « Ludicrous » et sans détection des obstacles. Car dans ce cas, il est capable de dépasser les 70 km/h.
La qualité des images
Le capteur CMOS 1/2’’ de l’Evo II permet de profiter de photos et de vidéos avec une définition très élevée par rapport à celle d’appareils concurrents. Le résultat est plutôt flatteur… si vous disposez du matériel pour l’afficher ! En effet, rares sont les écrans en 8K, la plupart de téléviseurs et moniteurs ne dépassent pas le 4K.
Que valent les photos ?
Le capteur 1/2’’ se débrouille bien, avec l’aide de l’électronique de la caméra, puisque les clichés sont assez réussis avec un piqué satisfaisant et des couleurs assez réalistes. La haute définition permet de recadrer les images en limitant les pertes. La qualité est suffisante pour shooter en Jpg et se contenter du résultat.
Mais pour vraiment profiter des photos prises avec l’Evo II, il est préférable de demander l’enregistrement en Dng (Raw). Vous pouvez choisir Jpg seul, Dng seul, ou les deux à la fois. Les fichiers Dng permettent de profiter de plus d’informations dans les images. Ils sont pris en charge par les principaux logiciels spécialisés dans la retouche.
Le module Camera Raw d’Adobe, qui alimente Lightroom et Photoshop, « connaît » la caméra XT701 d’Autel Robotics. Les réglages sont déjà effectués, il n’y a plus à procéder à des corrections. Le format Dng permet même de s’affranchir de prises de vues en bracketing (AEB) : il est suffisant pour rattraper des images mal exposées ou avec de forts contrastes.
Les données EXIF des photos sont complètes, avec les réglages de l’appareil et la position GPS incluant la hauteur de vol. Pratique pour classer les photos et pour les utiliser avec des logiciels compatibles avec le géoréférencement.
Et que valent les vidéos ?
Pour visualiser les vidéos, il faut disposer d’un matériel costaud ! A titre d’exemple, avec une définition 8K ou 6K et une compression en H.265, mon Mac de 2015 refuse d’afficher quoi que ce soit. Si vous êtes équipé avec un ordinateur puissant et une carte graphique sous stéroïdes, à vous les images avec une très haute définition.
N’oubliez pas qu’il vous faudra disposer aussi d’un écran haute définition pour visionner les images dans leur format natif. Si vous regardez une vidéo 8K sur un écran 4K, vous perdez en qualité. Mais les images restent très impressionnantes avec une finesse dans les détails.
A quoi servent réellement des images tournées en 8K ou 6K ? L’intérêt réside, comme pour les photos, dans la possibilité de recadrer les images, voir de réaliser des plans et des zooms en post-production en conservant une haute définition.
Mention très bien pour la stabilisation des images ! La nacelle fait un excellent travail, même et surtout lorsque l’Evo II est secoué par des bourrasques de vent. Les vidéos ne montrent aucune vibration, et pas d’effet parasite de type Jello.
J’ai tout de même noté que la nacelle prend quelques degrés d’inclinaison parasite sur le côté lorsqu’on effectue une rotation rapide de 90° avec l’Evo II. Il est possible de corriger cette inclinaison dans les réglages de la nacelle, mais elle réapparait si on le tourne encore de 90°.
Autre mention très bien : les images shootées en basse luminosité montrent peu de bruit.
Les fonctions qui distinguent l’Autel Evo 2 de la concurrence
Autel Robotics offre des fonctions et des particularités très intéressantes, comme un zoom, le suivi de sujets et les missions automatisées. Le bon point ? A tout moment, y compris pendant une séquence de vol automatisée, la touche Pause de la radiocommande fige le drone en vol stationnaire.
Un zoom jusqu’à 8x !
La fiche technique de l’Evo II indique un zoom jusqu’à 8x dans tous les modes photo et vidéo, et jusqu’à 4x sans pertes. En pratique, le zoom ressemble beaucoup à un simple crop de l’image. Zoomer en post-production 4x dans une photo aboutit à la même image qu’une photo zoomée 4x en temps réel.
Est-ce décevant ? Oui parce qu’il y a bel et bien des pertes et que la qualité de l’image est dégradée quand on zoome. Mais le résultat est tout de même intéressant et le zoom vidéo profite de la stabilisation remarquable de la nacelle. Dommage toutefois que ce zoom ne puisse pas être réalisé de manière progressive, uniquement par paliers de 1x.
Follow me
Avec l’application Autel Explorer, l’Evo II profite de fonctions de vol automatisées. Dynamic Track suit une personne, un animal, un véhicule en se positionnant derrière lui. Parallel Track est aussi un suivi, mais le drone se place sur flanc de son sujet. Tripod Track est un cadreur virtuel : l’Evo II ne bouge pas, mais la caméra suit les déplacements de son sujet.
Le résultat est convaincant, tant que le sujet n’est pas masqué par l’environnement et qu’il ne se déplace pas trop vite. Le suivi profite de la détection et de l’évitement des obstacles. En pratique, le suivi est efficace et l’appareil se débrouille pour contourner les arbres, les branches d’arbres, les clôtures. Le taux de réussite tutoie les 100 %, mais en sous-bois par exemple l’appareil a tendance à se coincer tout seul en essayant de se frayer un chemin entre les obstacles.
Les séquences automatiques, pour s’affranchir du pilotage
L’Evo II est capable de réaliser des vols en cercle autour d’un sujet, avec les modes Orbit et Smart Orbit. Avec la fonction Viewpoint, il peut être lancé dans une longue ligne droite avec une simple pression sur l’écran. Le mode Gesture permet de commander les fonctions photo et vidéo avec des gestes. Amusant, mais c’est une fonction gadget.
La planification de missions
L’application Autel Explorer dispose d’un module spécialement prévu pour planifier des vols. Waypoint crée des plans de vols basés sur des points de passage. Chacun d’entre eux est associé à une action : démarrer un enregistrement vidéo, incliner la caméra, tourner le drone, etc.
Les plans de vols sont mémorisés pour automatiser les séquences de prises de vues, par exemple à différentes saisons, ou pour suivre un chantier. L’application indique la durée de vol estimée. En cas de détection d’un obstacle, la mission est interrompue.
Rectangular et Polygon automatisent le quadrillage de zones avec des prises de vues à intervalles réguliers. Il est possible de régler l’angle de la caméra, le chevauchement des photos, l’angle du quadrillage, un double-passage.
Ca sert à quoi ? A réaliser des cartes ortho référencées par exemple. J’ai utilisé le logiciel Panorama Stitcher pour réaliser des plans en haute définition à partir de plusieurs dizaines de clichés pris à la verticale. Avec des outils de photogrammétrie, il est possible de réaliser des modélisations 3D.
Les fonctions qui manquent à l’appel ?
Autel Robotics a fait l’impasse sur une fonction de prises de vues automatisée pour réaliser des panoramas à 180° ou 360°. Dommage, parce que shooter manuellement plusieurs dizaines de photos pour réaliser des panoramas est un peu pénible.
Le constructeur n’a pas non plus jugé utile d’ajouter des séquences de prises de vues comme les dronies ou l’effet Dolly Cam. C’est par conséquent au pilote de se lancer dans ces manœuvres, manuellement.
Quelques caractéristiques intéressantes
La caméra de l’Evo II peut être débloquée dans les réglages pour être inclinée de 30° vers le haut. C’est intéressant lorsqu’il s’agit de prendre des photos sous un ouvrage d’art, par exemple.
Les images sont stockées sur une carte mémoire microSD à bord de l’appareil. Et si vous l’oubliez ? L’Autel Evo 2 dispose d’une mémoire Flash interne d’une capacité de 8 Go. C’est peu, mais c’est beaucoup mieux que rien !
Les LED sur les pieds de l’Evo II peuvent être éteintes pour des vols plus discrets et pour éviter une pollution lumineuse.
L’application Autel Explorer mémorise les journaux des vols, avec les informations de télémétrie, pour conserver une trace de toutes les évolutions de l’appareil. Vous pouvez choisir de les cantonner au smartphone, ou de les synchroniser avec les serveurs d’Autel.
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Gestion de la sécurité
Les capteurs de proximité de l’Autel Evo 2 ne sont pas les seuls outils destinés à améliorer la sécurité des vols ! Ils sont complétés par le RTH et les géobarrières.
Le retour automatique, pour plus de sécurité
La fonction de retour automatique au point de décollage (RTH) est désormais intégrée à tous les drones avec assistance au pilotage. Elle est prévue pour se déclencher en cas de perte de liaison radio, de façon à ce que l’appareil revienne tout seul. Ou à la demande, si par exemple le pilote est en difficulté. L’Evo II est bien sûr équipé de cette fonction.
Elle est agrémentée d’un retour de précision. Pour cela, il filme le sol au décollage, effectue son retour avec l’aide du GPS. Pendant la descente, il compare ce qu’il « voit » avec les images du décollage, ce qui lui permet de corriger sa position. Le résultat, ce sont des atterrissages à moins de 20 cm de la position de départ. Pas mal !
Il est possible de régler la hauteur du RTH pour qu’il ne percute pas d’obstacles comme des arbres. Cela dit, la fonction d’évitement des obstacles est opérationnelle pendant le retour : il tente de grimper s’il se rend compte qu’il ne peut pas passer. Dommage, en revanche, qu’il ne soit pas possible de lui demander de rester en vol stationnaire ou de se poser automatiquement en cas de perte de liaison.
Les géobarrières horizontales et verticales
Le plafond de vol est fixé, par défaut, à 120 mètres de hauteur. Cela correspond à la réglementation européenne. Mais les réglages permettent d’aller plus loin, jusqu’à un maximum de 800 mètres de hauteur ! La distance de vol n’est pas limitée. Vous pouvez, si vous le désirez, indiquer une distance à ne pas dépasser. Dans ce cas, l’Evo II s’arrêtera net, même si vous lui ordonnez de continuer.
L’Evo II ne s’embarrasse pas de NoFly Zones
Les NoFly Zones, ce sont des zones que le constructeur peut décréter comme interdites ou restreintes de vol. Chez Autel Robotics, c’est simple : les NoFly Zones ne concernent que la Chine continentale. En Europe, l’Evo II n’impose aucune restriction de vol. C’est donc au pilote de veiller à respecter la réglementation en vigueur.
L’Evo II et la réglementation française ?
L’Autel Evo 2 est soumis à la réglementation européenne ainsi qu’à ses particularités françaises. Il est dépourvu de marquage CE avec indication de classe, il dispose d’une caméra à bord et il pèse plus de 800 grammes. Ce sont ces caractéristiques qui déterminent les requis pour le piloter en catégorie Ouverte, pour le loisir ou pour une activité professionnelle.
- Voler à moins de 120 mètres de hauteur, de jour et en vue directe du drone.
- Ne pas voler au-dessus de l’espace public en agglomération.
- Se conformer aux interdictions et restrictions de hauteur de vol indiquées par les cartes aéronautiques, l’information aéronautique, et les arrêtés préfectoraux.
- Obtenir un numéro d’exploitant UAS (pilote) sur le site AlphaTango, et étiqueter ce numéro sur le drone.
- Enregistrer le drone sur AlphaTango, et étiqueter le numéro d’enregistrement sur le drone.
- Suivre une formation en ligne sur Fox AlphaTango et réussir un examen QCM.
L’Evo II peut évoluer en sous-catégorie européenne « A2 limitée », mais il faut pour cela être détenteur d’un Certificat d’Aptitude Théorique du Télépilote (CATT) obtenu en passant avec succès un examen dans un centre DSAC. En l’absence de CATT, avec la seule formation en ligne sur Fox AlphaTango, l’Evo II évolue en sous-catégorie « A3 limitée ». Ceci est valable jusqu’au 31 décembre 2022. A compter du 1er janvier 2023, il devra évoluer en sous-catégorie A3 uniquement.
- A2 et A2 limitée : utilisation à proximité de bâtiments et jusqu’à 50 mètres de personnes.
- A3 et A3 limitée : utilisation loin de personnes et à plus de 150 mètres de bâtiments.
Puisque l’Autel Evo 2 pèse plus de 800 grammes, l’utiliser en France requiert un signalement électronique à distance. Autel Robotics ne propose pas cette fonction intégrée à bord de l’appareil. Il faut par conséquent ajouter une balise de signalement électronique à distance. C’est un petit boitier wifi à acheter soi-même et à fixer sur l’appareil, en veillant à ne pas perturber les capteurs de proximité.
Ce ne sont là que les principaux requis, il est indispensable de se référer au guide de la catégorie Ouverte publié par le ministère en charge des Transports pour en savoir plus. Si un vol n’est pas praticable en catégorie Ouverte, il faut basculer en catégorie Spécifique. Les requis pour satisfaire à cette catégorie sont plus contraignants. Le guide de la catégorie Spécifique permet d’en savoir plus.
A l’usage… Points forts et points faibles de l’Evo II
Points forts | Points faibles |
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La stabilisation de la nacelle | Bug d’inclinaison de la nacelle |
Le piqué des images | Les réglages différents sur la radio et l’app |
L’écran OLED de la radio | L’absence de fonctions Panorama et Dronie |
La portée vidéo | L’obligation d’ajouter une balise en France |
Les missions planifiées | La radiocommande et l’application en anglais |
L’autonomie de 30 minutes | |
Les fonctions de détection et évitement d’obstacles | |
La touche Pause | |
La mémoire interne de secours de 8 Go | |
L’absence de NFZ | |
Le RTH de précision | |
Les photos en Dng (Raw) | |
Le zoom jusqu’à 8x | |
Le manuel en français |
L’Evo II est un drone de prises de vues particulièrement complet, efficace, capable de revenir d’une séance de vol avec des images en très haute définition. Sa détection des obstacles à 360° sécurise le pilotage et permet de se concentrer sur les prises de vues. Le prix de l’Autel Evo 2 peut sembler assez élevé. Mais à moins de 1500 €, il n’a tout simplement pas de concurrent capable d’offrir les mêmes performances.
5 Commentaires
Bonjour,
Sur la radio commande, a quoi sert la prise usb de droite ?
Par avance merci !
Bonjour, il permet de relier la radiocommande à un smartphone, avec un câble USB-A vers le connecteur du smartphone (USB-C, microUSB ou Lightning).
Ok merci. Rien a voir avec la fonction de recharge donc ?
Par ailleurs, quel casque serait compatible avec l’EVO 2 pro 6k ?
Effectivement, c’est une prise USB-A destinée aux données, et pas à la recharge.
En l’absence de sortie vidéo HDMI, il n’est pas prévu d’utiliser un casque avec la gamme Evo II.
Une radiocommande Smart Controller vient d’être annoncée par Autel Robotics. Elle offrira une prise HDMI, ce qui permettra d’utiliser tous les casques avec une entrée HDMI.
Merci !!!