Des différences qui tranchent
La guerre est lancée ! Les Nikon Z, Canon R et Panasonic S sont arrivés pour faire concurrence aux révolutionnaires Sony Alpha.
Vous n’êtes pas encore convaincus des capacités de ces boîtiers ? Je vous comprends, j’avais mes doutes et réticences quand Sony a lancé ses premiers hybrides plein format. Travaillant avec des reflex depuis 2005 et les connaissant en tant qu’amateur depuis les années golden de MC Solaar… comment dire, mes habitudes étaient bien installées ! Le Nikon D5 avait quasiment tout ce qu’on voulait pour de la photo de sport.
Quand Sony m’a approché pour découvrir l’Alpha 9 en 2017, je me demandais s’ils ne voyaient pas les choses en trop grand. Un an plus tard, ma manière de travailler en photo de sport, de danse et même de portrait a changé.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]La différence majeure entre un hybride et un reflex est l’absence du miroir entre l’objectif et le capteur. D’où leur nom « mirrorless » en anglais. Ceci réduit radicalement le volume du boîtier. Par défaut, cette compacité exige une visée électronique. L’avantage est que l’image retransmise par le viseur ressemble alors à la photo finale. Le miroir du reflex, quant à lui, renvoie une image optique dans son pentaprisme, avec la profondeur de champ la plus faible de l’objectif monté dessus (même si vous la programmez à f/11, par exemple). A part cela, les hybrides profitent de la même qualité d’image que les meilleurs reflex comme leurs capteurs sont quasiment les mêmes.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »1383″ img_size= »medium » alignment= »center »][vc_column_text]
Capteur d’un hybride Sony a9
[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »1382″ img_size= »medium » alignment= »center »][vc_column_text]Miroir d’un reflex Nikon
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]#1 et le plus évident : la compacité
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »1384″ img_size= »medium » alignment= »center »][vc_column_text]De face : Nikon D4 vs. Sony Alpha 9
[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »1385″ img_size= »medium » alignment= »center »][vc_column_text]De dessus : Nikon D4 vs. Sony Alpha 9
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »1387″ img_size= »medium »][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]Nombreux sont ceux qui délaissent leur reflex en voyage pour ne pas s’encombrer. Avec un hybride : not anymore.Les hybrides plein format ont des objectifs encore volumineux. La distance de l’embase (entre monture et capteur) étant réduite par l’absence du miroir, elle permet de réduire la longueur des objectifs.
Il y a chez Sony et Fujifilm, par exemple, quelques excellentes petites focales fixes qui font des XT-3 et Alpha 7 des compagnons de voyage de luxe. Les pros qui doivent emporter plusieurs boîtiers aux stades et événements en seront plus heureux aussi.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
#2 : On n’est plus lié à une seule marque
Sony a exaucé le vœu des photographes qui rêvaient d’adapter un objectif sur un boîtier de marque différente. Ils ont permis à plusieurs marques comme Commlite, Sigma et Metabones de développer des bagues d’adaptation.
Elles fonctionnent mieux avec les objectifs Canon et Sigma. On dit des merveilles de la bague Sigma MC-11. Les bagues pour objectifs Nikon sont correctes, mais ne font pas le poids comparé à un objectif Nikon sur un boîtier natif.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/3″][vc_single_image image= »1388″ img_size= »250×250″][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_single_image image= »1389″ img_size= »250×250″][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]
Il reste toutefois un grand avantage : pouvoir sortir tous ses vieux cailloux du placard pour les mettre sur son hybride. Dave Burnett, photoreporter de renommée, apparente cela à revenir aux années de l’argentique ! Là, je suis tout à fait d’accord.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Pas de mise au point automatique ? No problem ! La fonction « peaking » dite « intensification » sur les hybrides assiste aisément la mise au point manuelle pour obtenir des résultats quasi toujours parfaits. C’est plus rapide et confortable que la fonction loupe sur l’écran.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »1469″ img_size= »medium » alignment= »center »][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »1471″ img_size= »medium » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
#3 : L’autofocus, total !
Pour moi, s’il y a révolution chez les hybrides, c’est bien celle-ci : des collimateurs de mise au point qui s’étendent sur 90% du cadre. Et c’est ici que j’ai parfois du mal à revenir au reflex. Sur ces derniers, les collimateurs qui assistent la MAP (ce que certains boîtiers appellent la zone AF) se concentrent au milieu de l’image et s’étendent sur une fraction de sa superficie.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/4″][vc_single_image image= »1391″ img_size= »large »][/vc_column][vc_column width= »3/4″][vc_column_text]La raison de cela : sur un reflex, la MAP se fait sur des détecteurs derrière et sous le miroir, alors que sur un hybride, elle se fait sur le capteur lui-même.
En AF-S (Nikon) ou AF One Shot (Canon), on peut toujours recadrer son sujet après avoir fait la MAP dessus. Par exemple, on peut utiliser son collimateur central pour faire la MAP sur le sujet avant de le décentrer vers la gauche ou vers la droite. Mais en MAP continue (AFC sur Nikon, Ai Servo sur Canon), on peut uniquement recadrer son sujet dans la zone AF définie, qui est relativement limitée, même sur les meilleurs reflex.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »1390″ img_size= »medium » alignment= »center »][vc_column_text]
Zone AF sur un reflex
[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »1392″ img_size= »medium » alignment= »center »][vc_column_text]Zone AF sur un hybride
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Sur un hybride, ce bridage n’existe quasiment plus. On est libre de placer son sujet n’importe où dans le cadre. Avec un suivi autofocus performant, on peut même changer sa composition pendant la prise de vue. Cela se traduit par moins de travail de recadrage sur son logiciel de retouche.De plus, la MAP sur l’œil est loin d’être un gimmick : elle est très utile et performante pour des séances de portrait. Nombreux sommes-nous à avoir raté nos clichés, en voulant ouvrir le diaph à f/1.4, pour nous rendre compte que les yeux de notre sujet étaient flous ! Ah, cette minuscule profondeur de champ si belle, mais qui ne pardonne pas…
Adieu aussi aux problèmes de focus arrière et de focus avant sur les objectifs grâce à cette détection de mise au point faite directement sur le capteur ![/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
#4 : Obturateurs électroniques : silence et rafales inédites
Supprimer un miroir, c’est aussi lever la limite sur sa vitesse d’obturation. Celle-ci dépend de la vitesse de relèvement du miroir et du rideau devant le capteur, qui imposent certaines contraintes mécaniques. Une obturation électronique permet d’atteindre non seulement des vitesses plus élevées (attention à la sous-exposition par contre), mais aussi une cadence accrue (20 images par seconde sur l’Alpha 9), en plus de les accomplir de manière 100% silencieuse.
Photographes de spectacles et de plateau n’auront plus jamais besoin de s’encombrer avec une housse (ou pire, un blimp) pour atténuer le bruit du déclenchement et pourront utiliser leur boîtier nu devant l’action. L’Opéra de Paris vous remercie ! Les photographes voulant rester discret lors d’un événement et les reporters qui aiment voler des portraits, aussi.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
# 5 : Stabilisation d’image accrue
Chez Sony, Olympus et Panasonic, les hybrides sont dotés d’une stabilisation du capteur en plus de celle de l’objectif. On parle ici de stabilisation à 5 axes, partagée entre le boîtier et l’objectif.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]En sport, le flou de filé est un de mes effets favoris à accomplir avec une vitesse d’obturation lente (1/15s à 1/40s). On peut désormais ralentir sa vitesse sans craindre les secousses du boîtier pour accomplir des flous de filé plus spectaculaires.
Pour des photos posées, en situation de faible lumière, on peut même oser déclencher à des vitesses très lentes (1/4 de seconde) à main levée avec un objectif grand angle, par exemple. Sans autant de stabilisation, il fallait parfois espérer des miracles au 1/8 de seconde ![/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »1393″ img_size= »medium » alignment= »right »][vc_column_text]
Flou de filé 1/40s, SEL70200GM
70-200 mm f/2.8 GM
Avantage absolu ?
Evidemment, les hybrides ont aussi leurs failles. S’il y a un reproche à leur faire, il s’agit de leur hyper-informatisation. On a l’impression qu’ils sont parfois plus ordinateur qu’appareil photo, ce qui les rend sujets aux ralentissements de performance et bugs occasionnels. Ça nécessite un reboot de temps à autre, comme sur un PC qui n’a pas été formaté depuis trop longtemps… Les mises à jour ponctuelles font aussi partie de leur entretien.
Vrai : un réflexe demeure parfois plus réactif, notamment au démarrage, même si les hybrides les plus performants les suivent de peu.
La compacité de l’hybride peut parfois compromettre son ergonomie, non pas au niveau de la prise en main mais en matière d’accessibilité des molettes et des raccourcis. Parfois, les doigts les cherchent et les confondent. Le visage écrasé sur le boîtier peut aussi déclencher une fonction par inadvertance, notamment celle du point AF sur les Sony.
L’arrivée du Sony 400 mm f/2.8, a rassuré de nombreux reporters de sport et animaliers qui auraient douté de l’équilibre entre de tels mastodontes et de si petits boîtiers. Dans la même lignée, le Zuiko 300 mm f/4, qui correspond à un 600 mm une fois monté sur un boîtier MFT, est beaucoup plus petit et 2 fois plus léger. Ceci en fait aussi une focale particulièrement recherchée pour le sport et l’animalier.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Le futur est arrivé
Si je me suis notamment attardé sur l’hybride plein format, Fujifilm et Olympus, qui fabriquent respectivement des hybrides APS-C et micro 4/3, font aussi de merveilleux appareils encore plus compacts et impressionnants à leur manière.
Mais avec l’arrivée de Canon, Nikon et même la surprise Panasonic sur le marché hybride full-frame, les marques viennent clairement de définir l’avenir du développement commercial de la photographie.
Bientôt, le dilemme ne reposera plus sur l’option hybride-reflex, mais plutôt sur quel hybride choisir.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
1 Commentaire
Excellent sujet et super bien écrit …
Toutefois en travaillant avec les 2 , tout est magnifique chez l hybride mais….
Le résultat direct sur l écran de l appareil a l air très loin du rendu des canon 5dm3 selon moi… Et le rendu des couleurs des raw ?
Pas aussi bon a mon gout