Cet article abordera les préceptes communs à l’ensemble de ces thématiques. Il est indispensable de les assimiler pour se lancer dans l’aventure de la photo de nuit. Cet article distillera également des pratiques astucieuses qui vous simplifieront ce genre photographique.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_single_image image= »3282″ img_size= »900″ add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Les principales contraintes de la photo de nuit
Connaître les contraintes permet de mieux les surmonter. En faible luminosité, nous sommes tous confrontés :
- Au problème de stabilité. C’est à cette étape que le flou de bougé fait son entrée.
- Au problème du bruit. Ce problème arrive quand on commence à augmenter la sensibilité (ISO) de nos boîtiers. Malheureusement, tous les appareils ne sont pas égaux dans cette gestion du bruit.
- Au problème de mise au point. Pas ou peu de lumière rend l’autofocus de nos appareils inopérant.
Dans le meilleur des mondes il suffirait de disposer d’un trépied de manière permanente, de posséder un boîtier qui puisse gérer de très hautes sensibilités sans dégrader les détails et le rendu de l’image et enfin que votre boîtier puisse voir la nuit (comme en plein jour !). Comme ce n’est malheureusement pas le cas (enfin dans mon monde à moi ?) on va détailler ce qu’il est possible de faire pour contourner ces limitations en prenant des cas concrets.
Le chapitre dédié à la stabilité sera clairement le plus détaillé de tous. La recherche du temps d’exposition idéal est le challenge N°1 de la photographie nocturne. [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_single_image image= »3281″ img_size= »900″ add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
La photo de nuit en ville… et sans trépied
Quand on possède un trépied, il est aisé de baisser sa vitesse d’exposition (si le sujet le permet) et la stabilité n’est plus un problème. En baissant votre vitesse, vous allez pouvoir laisser entrer assez de lumière sur le capteur pour ne pas augmenter vos ISO. Votre qualité d’image sera maximale. Mais quand on ne dispose pas de trépied où que l’on considère que la contrainte est trop importante, il faut bien user de subterfuges.
Le premier réflexe logique est d’augmenter ses isos pour pouvoir augmenter sa vitesse d’obturation et ainsi espérer parer à tout flou de bougé. C’est une bonne initiative, mais veillez à rester dans les limites acceptables de votre équipement. Cette technique vous permettra de figer plus facilement des sujets en mouvement comme des passants par exemple. Toutefois, cela peut ne pas suffire.
Pour mettre toutes les chances de son côté et gagner en stabilité je rajouterai ces quelques conseils qui se situent entre astuces et règles de bon sens :
- Apprenez à bien tenir votre appareil photo c’est plus important que vous ne le croyez et c’est loin d’être inné !)
- Bloquez votre respiration et décontractez vos muscles
- Mettez votre retardateur sur 2 secondes, ceci évitera les vibrations lors de la pression sur le bouton de déclenchement.
- Aidez-vous de votre environnement en vous appuyant contre un mur par exemple
- Utilisez les murets ou autres barrières comme trépied
- Utilisez une cordelette ( fixez une cordelette sous votre boitier et bloquez l’autre extrémité de la cordelette sous votre pied. Mettez la cordelette en tension et profitez d’une meilleur stabilité ?)
- Mettez-vous en priorité vitesse pour vous assurer de maintenir une vitesse d’exposition suffisante pour garantir une image nette.
Un autre détail important : la vitesse d’obturation dépend de votre focale. Plus vous disposez d’une focale courte, plus votre temps d’exposition peut être court, sans risquer de flou de bougé. Ce détail a vraiment son importance, si vous ne disposez pas de moyens pour stabiliser votre matériel.
Ce chapitre s’intitule sans trépied, ne faites pas l’impasse sur l’utilisation éventuelle d’un monopode, autrement plus transportable que son cousin le trépied.
La sensibilité ISO, le bruit et la photo de nuit
L’erreur à ne pas faire est de ne pas vouloir monter sa sensibilité pour garantir un maximum de détails dans votre image. En adoptant cette attitude, vous prenez un énorme risque du flou de bougé ou de sous-exposer de manière importante votre image.
Sachez qu’une image de photographie nocturne “sous-exposée à la prise de vue » générera une dégradation plus importante lors de l’augmentation de l’exposition en post-traitement. Ce phénomène est normal car vous amplifiez le signal. C’est comparable à un signal audio trop faible dont vous augmentez le volume faisant ainsi ressortir tous les bruits parasites.
Le conseil que je peux vous donner ici est d’accepter de monter raisonnablement votre sensibilité. La clé d’entrée de votre image est, et restera toujours la lumière. Préférez une image de photo de nuit bien exposée dès la prise de vue.
ISO et astrophotographie
les belles images de nébuleuses ou planètes du ciel profond que vous connaissez sont rarement le fruit d’une seule image.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_single_image image= »3280″ img_size= »900″ add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Il existe des montures équatoriales (qui se fixent sur un trépied) qui suivent le mouvement de l’axe de rotation de la terre et permettent de prolonger la durée d’exposition. Cependant, au-delà d’un temps certain d’exposition, le bruit devient trop présent pour garantir une belle qualité d’image.
La solution : multiplier les prises de vue sur de plus courtes durées d’exposition. Le bruit présent sur chaque image sera mieux contenu.
L’inconvénient est que cela ne s’applique que sur un sujet fixe. L’étape de l’assemblage des images dans un logiciel de post-traitement est obligatoire. Cette opération n’a rien d’insurmontable.
Cette technique, valable sur le ciel profond est aussi adaptable en photo de paysage nocturne. Je viens de vous révéler ici le secret de prise de vues de notre astre lunaire et d’un paysage correctement exposé ?. Il ne faut pas confondre cette technique avec le bracketing qui consiste à multiplier les prises de vue en variant l’exposition.
La mise au point en photo de nuit
Ce n’est un secret pour personne, quand la lumière vient à manquer, votre autofocus est dans les choux. C’est du moins le cas pour tous les appareils qui possèdent un autofocus par détection de contraste. Pour pallier cet inconvénient, vous allez tout simplement désactiver l’autofocus de votre boîtier. Je pense que tout le monde connaît le petit bouton situé sur l’objectif :).
Pour vous faciliter la mise au point en photo de nuit, il vous faudra passer en Liveview ou “en mode écran”. Tournez la bague de mise au point de votre objectif jusqu’à ce que l’image de votre liveview soit nette. Avec cette technique, je peux vous assurer que vous aurez une mise au point précise, même en photo de nuit !
Avec cette technique les heureux possesseurs d’un boîtier hybride seront avantagés car ils sont pourvus d’une fonctionnalité appelée Focus peaking. Cette assistance fournie par le boîtier consiste à afficher sur l’écran les zones de netteté de votre image en couleur bleue, jaune ou encore rouge… pratique, non ?
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_single_image image= »3278″ img_size= »900″ add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]La mise au point en portrait de nuit
Le portrait de nuit nécessite de se rapprocher d’une source de lumière artificielle. En ville, vous aurez l’embarras du choix sans forcément attendre la saison de Noël et ses illuminations. Votre autofocus a besoin de lumière pour accrocher votre sujet.
Pour un meilleur effet , pensez à inclure les lumières d’arrière-plan. Associé à une grande ouverture cela créera des ronds de lumière du plus bel effet.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_single_image image= »3283″ img_size= »900″ add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]En portrait de nuit, on est rarement sur trépied. Pour ne pas constater de flou de bougé, je vous conseille de multiplier votre longueur focale par 2 et de passer votre boîtier en mode priorité vitesse, voire manuel. Par exemple, avec une focale de 50 mm ne descendez pas en dessous de 1/100 de seconde. Et enfin demandez à votre modèle de ne pas trop bouger !
Quelques conseils utiles pour la photos de nuit
Votre pare-soleil en journée devient un indispensable pare-buée la nuit. Pour les poses longues pendant les nuits fraîches, il existe du matériel qui réchauffe votre objectif de quelques degrés. Privilégiez les courtes focales à grande ouverture. Vous serez ainsi plus souple dans le temps d’exposition.
Pensez à emporter une batterie supplémentaire. Les poses longues et les basses températures déchargent les batteries plus vite qu’on ne le pense. Prenez vos images au format RAW. Vous pourrez mieux gérer le bruit mais aussi corriger une balance des blancs capricieuse.
Si un grand trépied peut-être une vraie contrainte, le transport discret d’une petit trépied de table peut se révéler pertinent.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_single_image image= »3279″ img_size= »900″ add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Conclusion
La photo nocturne est un art photographique de patience. Aucune discipline photographique ne dépend autant du temps d’exposition. Le compromis, relatif au triangle d’exposition est omniprésent. Je n’ai volontairement pas abordé ici les caractéristiques liées au diaphragme, tant les facteurs pouvant influer sur le choix de celui-ci sont nombreux (sujet, durée d’exposition, focales…). Il faut en déduire qu’il n’y a pas de recette miracle !
Les esprits créatifs trouveront dans la photo de nuit un magnifique terrain de jeu, tant les expériences et itérations sont nombreuses. La photo de nuit regroupe des activités variées qui font appel à des niveaux de compétences techniques différentes. L’astrophotographie donne ses lettres de noblesse à la photographie de nuit car elle impose au photographe toutes les contraintes photographiques : la stabilité, la gestion du bruit, la mise au point et un sujet mobile. Je démystifie dans un autre article cette activité spécifique.
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2 Commentaires
Bonjours j’aimerais savoir comment régler mon nikon D5300 pour une photo en basse lumière car hier soir à l’orée du bois vers 18h30 j’ai aperçu une biche mais ma photo es sombre . Mer i
Le mieux à faire serait de mettre mon appareil sur un trépied et de faire une pause long. Je conseille 2.3 seconds mais il faut testé plus ou moins.